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    Fête Foraine    

    Fête à l'ancienne à Colmar                   

     

    Arrivée à la fête

    Vision de rêve champêtre

    Distraite petite fille qui songe

    Et suis des yeux l'histoire :

    Roué de coups le chien

    Voleur, quand les saucisses sont faites

    Seulement pour voir le goût qu'ça a

    Et dans les champs avoisinants

    On pourrait lire de temps en temps

    L'étonnement naturel des animaux

    Les bruits et les heurts, menteurs

    Pas futés affublés, déguisés, sortant

    Brusquement, en avant, à travers

    La fumée rosée bouturant et rampant

    Calme, apaisé, innondé, plein le nez

    Rouge, se couchant, tandis que certains

    Sur les bancs imités, doublés

    Se lèvent, pénibles et embués

    Tanguent et la danse aussi

    Et puis, au bord des lèvres

    Des traces de tabac et autres

    Calcinent sur les pieds tombés.

    Mangez mangeurs, quand le fer

    Est rouge, il faut battre les blés

    Et danseurs, fumeurs, baratineurs,

    Funambules et joueurs "filin-filou"

    En nombre s'éclatent chacun chez soi.

    Juste aussi l'oeil éteint du vieux Jack

    Plié, frustré, pipé, prostré

    Le clou de la fête, de la soirée.

     

     

    Denis TOULMÉ, 1988

     

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    C'est l'histoire d'une pièce,

    Un sou, dirons nous

    Un jaunet (comme dans Balzac)

     

     

    Adonc, des espèces m'étaient indispensables pour acheter une revue.

     

    Tout en marchant, j'extirpai mon porte-monnaie de mon porte-document

    Il faut dire, j'étais pressé de prendre mon train

     

    Ouvert le fruit de ma misère, non il est marron

    La pièce tomba ; que n'était-elle pas avec ses consoeurs au tréfond ?

    Sur ma chaussure qui, comme chacun sait, s'essaie à destre pour céder à senestre

    C'est trop bon, se dit-elle, je puis aller à fond

     Maisnonc'estpasellelilafin

    Roula, roula sur le trottoir folle de joie en défouloir

    Me tira la langue un instant que je crus la surprendre

    Peut-être n'y avait-il pas d'autres bouche d'égoût dans la rue de Paris

     

    Mais sis ici si la garce y roula manqua même, me croirez-vous, de s'y arrêter

    Appelée par je ne sais quel corps, ne voulut pas

    Disparut fort et bien dans l'antre noir où il pût

    Mais non décidément plus personne n'y croit, ne suit

     

    Elle chut, en pluie, en Suisse, en suie ? Que sais-je ?

     

    Ensuite ?

    Je mirrai l'infortunée, je tentai l'impossible. J'y laissai la cible.

     

     

    Histoire vraie vécue par moi un jour d'août 

     

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    Francis, nomade au coeur

     

     

    Il l'a finalement ravalé son sifflet

    Ses cliques et ses claques

    Les gens sont trop

    Lui est seul

    Lost

    Essai de transformation de l'ID par magnétisme © caillie 2006

     

     

    Ils les a cherché, ausculté, déridé, retourné, décervelé

    Des idées plein les poches, dépassaient des sacoches

    les gens simples sont ses proches loin de tout mic-mac moche

    De guerre lasse, l'est parti dépité

     

     

     

    Et tous ceux qui l'on connu diront

    Pas qu'il était con, non pas

    Y savaient pas

    Qu'il était là comme eux

    Tout simplement comme eux

    Il leur disait des histoires, manière de rêver ensemble

    C'était son mot ENSEMBLE

    Près d'assemblées, en plein été, d'insouciance

    D'il me semble, d'ensangle lorsque le coeur s'effrite

     

     

    Arrêtons là

    L'heure n'est plus

     

     

    Extrait de Épitaphe pour un con, Francis Huscenot, 1996

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