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    Douze personnes impliquées dans un trafic de métaux touchant le Loir-et-Cher

     

     

            Les gendarmes et policiers viennent de mettre fin en ce début de semaine à un vaste trafic de revente de métaux. Les chiffres sont énormes, puisqu'ils portent sur 2 400 tonnes et 650 000 € de transaction.

    " Nous sommes intervenus auprès de familles de gens du voyage établies en six lieux différents des communes de Vierzon, Foëcy et Vignoux-sur-Barangeon ", détaille le capitaine Gilles Lavaux.

    D'après La Nouvelle République du Centre-ouest (Loir-et-Cher), en date du 18/10/07, article signé Jean-Luc Pavot

     

     

     

    Bien sûr, c'est difficile à dire. Il ne faut pas tomber dans le piège de l'argent facile. Même si c'est dur de vivre avec peu, il faut rester dans la légalité. Le piège, c'est de s'en éloigner.

    Penser à ce qui advient lorsqu'a lieu un accident de travail...

    Le système de sécurité sociale français fonctionne gràce à ceux des travailleurs qui sont déclarés. Plus il y a de travailleurs déclarés, mieux le système fonctionne. Employeurs et salariés cotisent pour les inactifs.

    Etre déclaré dans son travail assure un bien être indispensable à la construction d'un avenir solide.

    Penser à sa famille qui doit continuer de vivre s'il on se retrouve en prison pendant trois mois, un an...

     

     

    Mais, la règle doit être respéctée des deux côtés. Les voyageurs doivent déclarer leur travail et les sédentaires doivent employer des travailleurs déclarés. Ce n'est pas le cas bien sûr.

    Tous les jours, des affaires de salariés non-déclarés sont dévoilées. A votre avis, qui a le plus à perdre à ce petit jeu ?

    Les gros poissons ne seront jamais inquiétés. Ils plaideront l'innocence et en seront quite au maximum pour une amende forfaitaire.

    C'est profondément injuste au regard de ce que risquent de simples ouvrier qui cherchent à boucler des fins de mois. La justice est ainsi faite qu'elle privilégie toujours le sédentaire, le propriétaire, etc.

     

     

    Je me permet de faire la morale ici. La raison en est que je trouve grave d'abuser d'un système généreux qui n'existe pas ailleurs. C'est plus grave de la part des nantis à mon sens qui savent parfaitement ce qu'induit ce qu'ils font (faire travailler à bas coût des gens sans droit, jusqu'à l'esclavagisme). Mais plus on a d'argent, plus on est pingre et ceci n'excuse pas cela...

    Profiter du système français revient pour les voyageurs, mes amis aux revenus modestes, à se tirer une balle dans le pied. Tôt ou tard, nous aurons besoin de la solidarité...

    D. Toulmé (Fils du vent sans pays)

     

    Autre exemple :

     

    Les Gens du Voyage pointés du doigt dans des affaires de vols d'oeuvres d'art.

    " Chaque année, 30 000 objets sont volés. Tableaux, tapisseries, vases, meubles sculptures. 85% de ces vols ont lieu chez des particuliers. Un quart d'heure suffit à quelques bonshommes organisés pour vider un château. Des commandos formés la plupart du temps de gens du voyage embauchés par des clients étrangers. Ils défoncent les portes des châteaux, éloignent les chiens avec de l'urine de félin récupérée dans les cirques et disparaissent avec leur butin en un clin d'oeil. "

    Extrait de l'article Coup de filet chez les pirates de l'art dans Télérama n°3016, 31/10/2007, signé Nicolas Delesalle

     

    On retrouve ici les mêmes ingrédients : des nantis peu srupuleux d'un côté, des gens dans le besoin, endettés, attirés par de l'argent vite gagné de l'autre.

     

    Une oeuvre d'art volée, ça peut rapporter beaucoup... d'années de prison. (La tentation, © Francis Drouin)

     

     

     Dernièrement mis à jour le 17/11/2008

     

     

    Liens :

    * La déculturation, le nomadisme abandonné qui conduisent aux vices des sociétés sédentaires occidentales dont le désoeuvrement et ses corollaires : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=1684450

    * Actualité de la rubrique Non ! du site des Fils du vent sans pays, rubrique consacrée aux points de désaccord, aux "coups de gueule". De quoi s'indigner largement donc : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=articles&rub=37603

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    Le désoeuvrement chez les Tsiganes

     

     

    La déculturation entraîne la perte des repaires culturels traditionnels

     

    Lorsque le Voyage n'est plus un élément de la culture, les valeurs ne sont plus celles liées au nomadisme :

    - Les anciens perdent leur place privilégiée de livre vivant dans le groupe. Ils deviennent comme inutile car leur savoir est considéré comme caduque.

    - Les jeunes font la connaissance des modèles culturels des sédentaires occidentaux dès l'école. Entre les deux modèles très différents, ils sont tiraillés. La civilisations du matériel avec sa tête de pont, la télévision, contre le monde ancien, qu'on imagine révolu, la pensée libre mais codifiée des Tziganes sur les chemins.

     

    Un avenir incertain

    Cette situation perturbe gravement l'environnement social et se traduit par :

    - les problèmes familiaux (plus d'autorité dans familles, désagrégation du lien familial)

    - l'illettrisme de quoi découle le paupérisme (les difficultés scolaires font que les enfants du voyages sont condamnés à n'effectuer que des tâches très subalternes dans leur avenir, des tâches peu rémunérées et peu valorisantes)

    - le désœuvrement qui engendre lui-même des actes délictueux, alcoolisme, drogue et prostitution.

    - cet état de fait est entretenu et même stigmatisé par le racisme ambiant anti-tsigane

     

     

    Le désoeuvrement chez les Tsiganes

    Des Rroms en France : les barrières sont multiples (Source L'Express.fr, photo 27 août 2010, camp de Roms à Villeneuve-d'Ascq)

     

    Histoire du désœuvrement :

    Jadis, les Tsiganes étaient déjà accusés de désœuvrement. Il est bien évident que, en rapport des paysans qui travaillaient dans les champs, les Bohémiens paraissaient bien heureux ou un peu fou, selon les saisons. Mais ils devaient tout de même travailler beaucoup, ne serait-ce que de l'intellect, pour survivre. Leur manière de vivre simple mais rude nourrissait l'imaginaire paysan en particulier. Afin d'empêcher nos petits sédentaires occidentaux de trop idéaliser la vie des nomades, on a associé leur soit disant désœuvrement au pêché dont ils étaient soi-disant toujours, voire irrémédiablement, coutumier (voir la légende du 4e clou de la croix, leur condamnation à l'errance pour avoir renié la foi chrétienne). D'où un racisme qui consistait à reléguer ce peuple errant à un statut de sous homme. Un peuple qui ne pouvait pas grandir, qui avait été maudit. On connaît les aboutissants de cette pensée au XXe siècle (Le Porrajmos ou Samudaripen).

    Alors qu'avant, le " désœuvrement " était inhérent à la façon de vivre des Tsiganes -une culture différente qui induit un rythme de vie différent-, il n'était pas réel. Il était perçu et entretenu comme tel par les populations sédentaires. Aujourd'hui, il est, pour les Rroms ou tsiganes, bien réel. C'est le fruit de décennies de volonté politique de freiner et de stopper le nomadisme tsigane.

     

     

     Dernière mise à jour : le 19/06/2021

     

     

    Liens :

    * Illustrations de la fainéantise, de l'indolence, ou d'une simple utilisation différente du temps sur le site des Fils du vent sans pays :

    1.  Jan Yoors sur les chemins tsiganes : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=1139210
    2.  Alphonse-Louis Lally romancier populiste : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=282041

    * Fumer pour oublier la faim ou la douleur chez les Tsiganes : http://filsduvent.kazeo.com/Fumer-pour-oublier-la-faim-a121151056

    * L'extermination des Tziganes d'Europe, Porajmos ou Samudaripen : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=244383

    * La légende des Tziganes condamnés à l'errance pour avoir renié la foi chrétienne : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=1683109

    * Racisme à l'encontre des Tsiganes, ça en arrange beaucoup ! : http://filsduvent.kazeo.com/racisme-vis-a-vis-des-tziganes-a121150580

    * Un regard ancien, dégradant à l'encontre des Tsiganes, celui de Francisque Michel (1864 et 1867) : http://filsduvent.kazeo.com/les-Bohémiens-conté-par-Francisque-Michel-a121151684

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    4 commentaires
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    Les Tziganes

     

    Nos plus anciens historiens d'Alsace ont noté avec plus ou moins de détail, dans leurs chroniques, la première apparition en Alsace, dès 1418, des Tziganes (Zigenner ou Zigänner). Ces récits, tout en étant historiques, contiennent bien des choses purement légendaires. Il y en a deux dont la place est ici tout indiquée.

    Trausch écrit, dans sa Chronique strasbourgeoise manuscrite :

    " Cette année (1418), arrivèrent à Strasbourg et dans le pays les premiers tziganes. Il y en avait 14 000 répandus de côté et d'autre. Ils disaient que, tous les sept ans, une tribu devait s'expatrier et faire pénitence, parce qu'ils n'ont pas voulu donner asile à Notre-Dame la Sainte-Vierge. (Ils descendaient des Égyptiens qui n'avaient pas voulu loger les parents de Jésus lors de leur fuite en Égypte.) Ils étaient d'Epirus (l'Épire) ; le peuple disait de l'Égypte mineure. Ils ne manquaient pas d'argent, payaient tout, ne faisaient de mal à personne, parcouraient tous les pays. Leur chef se nommait le duc Michaël, avait cinquante chevaux avec lui. Après, on n'en a plus revu pendant cinquante ans. Mais, depuis, beaucoup de mauvais drôles ont fait beaucoup d'entreprises analogues, mais il n'y avait que supercherie de leur part. Aventinus écrit qu'ils étaient les traîtres du Turc. "

        Voici le passage de Münster, d'après une édition de sa Cosmographie (Bâle, 1550) :

        " Quand on comptait, depuis la naissance du Christ, mille quatre cent et dix-sept, on a pour la première fois vu les Tziganes, vilain peuple noir, sauvage et sale, qui aime beaucoup à voler, surtout les femmes, qui aident ainsi leur mari. Ils ont avec eux un comte et quelques chevaliers qui sont très bien vêtus et respectés par eux.Ils ont avec eux quelques lettres et sceaux de l'empereur Sigismond et d'autres princes, leur donnant droit de libre passage dans les villes et les campagnes. Ils prétendent que c'est une pénitence à eux imposée, d'errer ainsi en pélerins, et qu'à l'origine ils sont venus d'Egypte mineure. Mais ce sont des fables. On a bien appris que ce peuple étranger est né d'humeur vagabonde ; il n'a pas de patrie, parcourt le pays sans travailler, se nourrit de rapines, vit comme les chiens, est sans religion, quoiqu'il fasse baptiser ses enfants parmi les Chrétiens ; ils vivent insouciants, courent de pays et reviennent au bout de quelques années. Ils se répartissent en groupes nombreux et varient leurs itinéraires. En tous pays, ils acceptent tous ceux, hommes, enfants ou femmes qui veulent aller avec eux. C'est un peuple étrange et sauvage. Ils savent beaucoup de langues et sont une plaies pour les gens des campagnes. Quand les malheureux villageois sont aux champs, ils fouillent leurs maisons et prennent ce qui est à leur convenance. Leurs vieilles femmes se mêlent de dire l'avenir ; et, tout en répondant aux gens qui leur demandent combien ils auront d'enfants, de maris ou de femmes, elles portent leurs mains merveilleusement agiles à leurs poches ou à leurs bourses, et les vident sans que ceux à qui cela arrive s'en aperçoivent."

        " A moi, Münster, il est arrivé, près de Heidelberg, il y a de cela quelques années, de causer avec eux à  Eberbach. J'ai obtenu de leur chef qu'il me laissât lire une lettre dont il se vantait ; et c'était un " Vidimus " (autorisation avec visa) qu'ils auraient obtenu de l'Empereur Sigismond à Landau ; il y était dit comment leurs ancêtres, en Égypte mineure, avaient pendant quelques années renié la foi chrétienne ; lors de leur nouvelle conversion, la pénitence leur avait été imposée de courir les terres étrangères et de faire pénitence aussi longtemps qu'ils avaient vécu hors de la foi. Mais d'après ce qui ressort de la lettre, le temps de leurs courses vagabondes serait, depuis bien des années, écoulé, mais ils sont toujours errants et se nourrissent de vols, mensonges, tromperies et prédictions. Comme je leur reprochais cela, ils m'ont répondu que les chemins leur étaient fermés, qu'ils ne pouvaient rentrer dans leur patrie, quoique le temps de leur pénitence fût passé.

    Comme je discutais encore, remarquant que la lettre disait qu'ils devaient faire pénitence, qu'ils n'en faisaient rien puisqu'ils avaient des affaires de femmes et volaient les gens, ils ont répondu qu'ils n'avaient rien d'autre à faire. "

    Rapporté par Auguste Stoeber dans Contes populaires et légendes d'Alsace, Presses de la Renaissance, 1979.

     

    Liens :

    * Un regard ancien, plus dégradant encore à l'encontre des Tsiganes, celui de Francisque Michel (1864 et 1867) : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=1527060

    * Bohémiennes diseuses de bonne aventure, tireuses de cartes, cartomanciennes : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=1660899

    * Des exemples de l'hospitalité tzigane : Jan Yoors adopté pour le voyage , Hakkini Bougouri roman de A.-L. Lally,

    * Tziganes fainéants, un conte au temps des moissons : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=808182

    mais encore la page ici plus générale: http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=282041

    * Des Tsiganes sales et mal habillés : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=316615

    * Voleurs de poules, les Gitans : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=276955

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