• Nantes et ses Roms en mobile homes

     

     

    Des Roms dans la région nantaise

     

     

    Les Roms des Sorinières dans une aire nouvelle

    « Avant, les conditions de vie étaient très difficiles. Quand il faisait froid, on était obligé de dormir avec nos vêtements. On se chauffait au bois et on cuisinait à l'intérieur des caravanes. On a vécu dedans pendant cinq ans, sans électricité. C'est long, mais aujourd'hui c'est oublié. »

    Comme la cinquantaine d'occupants du camp rom des Sorinières, Ion, 44 ans, arrivé de Roumanie en 2002, est soulagé. Depuis un mois et demi, le site dispose, grâce à l'action de la commune, de Nantes métropole et du conseil général, d'aménagements plus décents : eau courante, électricité, sol goudronné, blocs sanitaires et, surtout, dix mobil-homes neufs remplaçant les anciennes caravanes délabrées. Le loyer, lui, coûte aux familles 30 euros par mois.

    « Depuis 2007 et l'intégration de la Roumanie en Europe, le statut des Roms a changé, rappelle le maire des Sorinières. Il a fallu que nous nous chargions du problème, à la place de l'Etat, dont c'est pourtant la responsabilité. » Réaménagé, le terrain d'accueil a toutefois vocation à disparaître. Les familles partantes ne seront pas remplacées et les nouveaux arrivants refusés. Environ 200 Roms restent en errance dans l'agglomération nantaise.


    F. B. - ©2007 20 minutes
    20 Minutes, éditions du 21/12/2007 - 07h06

     

     

    Transfert de 180 roms de Nantes malgré des tensions avec les gens du voyage

    Le 14/09/2007

     

               Nantes métropole a transféré sous surveillance policière vendredi 35 familles de roms de Roumanie d'un bidonville vers un terrain équipé de mobile-homes et de caravanes, malgré l'hostilité des gens du voyage dont l'aire d'accueil est proche, a constaté l'AFP.

    Arrivés en août 2006 à Nantes, les 180 roms concernés, dont la moitié ont moins de 18 ans, ont emménagé pour une durée d'un an dans des mobile-homes et des caravanes à deux kilomètres de leur ancien camp après avoir accepté des règles strictes : pas de ferraillage, pas de voitures dans le camp, ni de feux.

    Le camp sera par ailleurs sous la surveillance des autorités municipales et d'un comité de riverains et les enfants devront être scolarisés, a précisé Nantes métropole.

    Après un an, les familles, auxquelles va être proposée une aide à l'intégration, seront obligées de quitter le terrain.

    Le transfert devait s'effectuer la semaine dernière mais a été retardé par des actes de vandalisme sur cinq mobile-homes, dont deux ont été incendiés par des cocktails molotov.

    Un homme d'une trentaine d'année appartenant à la communauté des gens du voyage, confondu par ses empreintes retrouvées sur un cocktail molotov, est en garde à vue depuis jeudi et un autre jeune de 17 ans de la communauté a été interpellé vendredi matin pour avoir proféré des menaces à l'encontre des Roms, a-t-on appris de source policière.

    La venue des Roms sur ce terrain situé près du pont de Cheviré, à l'ouest de Nantes, se heurte à l'hostilité des gens du voyage dont une aire d'accueil se trouve à proximité.

    Une dizaine d'entre eux sont venus protester vendredi matin devant l'entrée du nouveau camp, critiquant les faveurs de la municipalité à l'égard des roms et craignant que cette arrivée ne cause des problèmes de voisinage qui pourraient rejaillir sur eux.

    "C'est forcément une opération difficile, on va discuter et on va trouver des solutions", a promis Dominique Raimbourg, adjoint au maire de Nantes, délégué à la sécurité et à la tranquilité publique.


    © 2007 AFP

     

     

        S'il reste un peu de place vers le local poubelle ou autour des sanitaires, je suggère aux autorités de déposer là des handicappés privés de ressources ainsi que des Africains arrivés miraculeusement à bord de containers, pour faire bonne mesure !   

    A tous ceux qui s'interrogent sur les sources des conflits entre communautés minoritaires et sans droit, je conseille de suivre cette affaire qui sent la dynamite à plein nez. Quelle idée d'entasser ainsi des gens comme si c'étaient des bêtes que l'on parquait ?! On va s'étonner d'actes de violence...

    Denis Toulmé 1/10/2007

     

     Mis à jour la dernière fois le 3/01/2008

     


     

    Liens :

    * Roms de Villeurbane, un long périple vers le droit : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=883632

    * Des Roms à la Gloriette près de Tours : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=1003844

     

    * La page suivante de la rubrique "bienvenue chez nous", Émile Duville, Tsigane devenu gadjo : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=1251514

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  • Commentaires

    4
    Caillie Profil de Caillie
    Lundi 5 Avril 2010 à 14:14
    Combat d'arrière garde. Je vous suggère Ullrich, de vous intéresser à ce qu'a fait l'État français sous Pétain aux Tsiganes. Ce génocide planifié est illustré en ce moment par le film de Tony Gatlif, Liberté :
    http://filsduvent.kazeo.com/Liberte-de-Tony-Gatlif,a1805533.html
    L'État français est très grandement redevable envers les Tsiganes, français et autres, des exactions commises à cette époque. Le gouvernement actuel en est le digne héritier, qui ne se conduit que pour plaire à l'électorat qui se déplace vers les urnes, celui de l'extrême droite en particulier.
    3
    nouzri
    Mardi 23 Mars 2010 à 15:23
    t'énerve pas pèpère!! tu vas nous faire une attaque....

    Aïe !! Ulrich
    2
    Ulrich
    Samedi 20 Mars 2010 à 21:19
    Qui paie? En quel honneur? pour quelle raison? Ah bien sûr, c'est moins "médiatique" que venir en aide au retraités miserables, aux étudiants pauvres, aux chômeur en fin de droits, à tous ces français précaires dont le nombre augmente de jour en jour. Moins exotique aussi. C'est tout simplement répugnant!
    1
    Caillie
    Jeudi 3 Janvier 2008 à 10:01
    On ne peut pas accueillir toute la misère du monde, bien sûr. Mais ça n'est pas en fermant les frontières que l'on arrangera les choses ! Les Roms, citoyens européens, ont des droits qui ne sont pas reconnus et qu'ils ne sont pas en mesure de faire appliquer. Cessons la démagogie concernant les populations déplaçées et nomades. Il faut avant tout des lois pour encadrer l'accueil et l'intégration et que soient respectés les cultures surtout marginales, car elles apportent de la diversité et enrichissent par là notre quotidien à tous. Denis Toulmé (courrier à 20minute.fr en date du 3/01/2008)
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