• En Hongrie, ça va mal pour les Roms

     

     

     

    Un journaliste hongrois, Zsolt Bayer, compare les Roms à des "animaux lâches, répugnants, nuisibles" et appelle à les "éliminer".

     

    Victor ORBAN, premier ministre hongrois se refuse à critiquer son ami journaliste.

     

    Propos recueillis dans Le Monde daté du 22 mai 2013, un article signé Joëlle Stolz, correspondante à Vienne.

     

     

    Des actes de racisme gratuits qui en rappellent et en appellent bien d'autre. Si vous êtes témoin d'actes de ce genre, merci de déposer vos témoignages à la suite de cet article. D. Toulmé

     

    LIens :

    + La Hongrie, déjà montrée du doigt récemment pour des dérives racistes : http://filsduvent.kazeo.com/non/la-hongrie-hors-la-loi-en-europe,a2203979.html 

    * Les Roms, population la plus stigmatisée et la plus victime d'actes de racisme en Europe : http://filsduvent.kazeo.com/non/victimes-du-racisme-avant-les-autres-les-roms-%28tsiganes%29,a485431.html 

    « Le Moulin Deleau sous les étoilesMaintenant, on sait d'où viennent les Roms en Inde... »
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  • Commentaires

    4
    Caillie
    Vendredi 22 Novembre 2013 à 22:44
    Merci pour ce témoignage important. Le racisme en France n'est pas du niveau atteint en Hongrie, fort heureusement. Mais, la Hongrie, c'est tout près. Vraiment inquiétant pour nos démocratie. Merci Alexandra et bon courage.
    3
    Alexandra
    Vendredi 22 Novembre 2013 à 19:22
    Je fais actuellement des recherches sur la communauté Rom en Hongrie parce que pour des raisons personnelles je me suis attachée à ce pays. Je suis éducatrice spécialisée, humaniste convaincue, j'apprends le hongrois et j'ai de nombreux amis sur place et moi-même une petit expérience. J'aimerais juste dire que la situation n'est pas si simple. Au départ, j'étais extrêmement choquée par le racisme ambiant, toujours d'ailleurs... mais je comprends mieux la situation et je pense qu'il est facile de juger tout un peuple pour cette situation mais que la réalité est moins "toute blanche, toute noire". Ce pays est un pays qui a énormément souffert, du communisme...avec tout ce que ça a eu d'incidences tant au niveau de l'économie, du travail, de la culture, de l'éducation. Ce serait long d'expliquer les recherches et l'exploration que j'ai faite du pays ces 6 derniers mois. J'ai eu moi-même la chance d'être intégrée dans une petite ville du nord-est du pays. Et je peux vous dire que le contraste avec Budapest est plus que saisissant...digne d'un film de Béla Tarr, le passage brutal du régime communisme au capitalisme par dessus. J'ai écouté avec dégoût des amis, des familles d'amis parler des communauté tsiganes de manière négative, à la limite du racisme. La fracture sociale est plus qu'immense et j'ai évalué la situation quasiment désespérée...en l'absence de tout travail social. La pauvreté est claire, les préjugés aussi. La pauvreté de ces communautés est immense, les vols quasi quotidiens, les incivilités aussi. J'ai observé, moi-même, un groupe de tsiganes entrer dans un petit bar, commander des cocas, partir à l'arrière cour, se soûler avec de l'alcool qu'il avait apporté et malmener non seulement la barmaid, seule, en l’affublant d'insultes (mon hongrois était suffisant pour savoir que c'était plus qu'insultant) et la clientèle d'une partie du bar. En off, mes amis m'ont dit qu'un autre bar avait fermé, car trop de tsiganes le fréquentaient et qu'il avait été déserté de sa clientèle...et il craignait pour celui-là. La peur était réelle, j'ai eu peur. J'ai alors pu constater que le problème était réel. Ma seule différence : j'ai été élevée aux sciences sociales, j'ai le témoignage et l'expérience des années de banlieu et de travail social en France...et je peux faire la relation entre pauvreté, fracture sociale, discrimination et ce genre d'agissement...mais en Hongrie le régime nazi et communisme n'ont pas vraiment permis la vulgarisation à l'échelle nationale de la psychologie, du travail social...vraiment sous-estimés dans tous les sens du terme. D'autant plus que ces périodes sont tour à tour des tabous ou pensé sous le registre de la nostalgie (communisme du plein emploi, du bonheur illusoire)... Les hongrois sont racistes, vraiment. Ils vivent au quotidien des situations d'agressions, de vols de la part de la communauté tsiganes et c'est un fait mais la situation est tellement pleine de colère, tellement ancrée et venimeuse que pour moi ça va être compliqué d'agir à un niveau social...même si les mêmes moyens d'éducation et de travail social qu'en France... Et comme je disais...la situation économique merdique n'arrange rien...et être travailleur social là-bas c'est comme si tu disais que tu étais éboueur socialement parlant...de plus beaucoup de hongrois n'ont pas d'espoir pour cette communauté tsiganes jugée "irrécupérable" là-bas, bref un beau cercle vicieux... Juste pour énoncer un problème social extrêmement complexe.
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    Caillie
    Mercredi 10 Juillet 2013 à 12:10
    Merci votre message Rey, Les gens qui se placent au-dessus de la politique, qui ne sont d'aucun parti mais qui avancent des idées dont on connaît l'origine et l'obédience, ça n'est pas nouveau. Ce M Heurtault n'est pas le premier ni le dernier à vouloir tout réinventer en étant soi-même instrumenté par des hommes (des femmes aussi) beaucoup plus dangeureux encore... Merci pour cette intervention judicieuse. Caillie
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    Rey de los Huevones
    Mardi 9 Juillet 2013 à 21:42
    Il n'y a pas que les journalistes hongrois -je sais, c'est exotique-: * que font les très chers depités niçois.. * l'art de préparer les aires d'accueil, près des décharges, et de tirer sur les "nuisibles" -corbeaux, rats- est expliqué en détail en http://www.propositions-audacieuses.net/article-les-gens-du-voyage-la-loi-et-la-realite-118974151-comments.html#comment114225362
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