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Hommage à Anna Politkovskaïa
Anna POLITKOVSKAÏA
luttait pour la liberté de l'information en Tchéchénie et ailleurs
Elle est morte assassinée pour son combat et ses idées
Mme Politkovskaya avait été menacée à plusieurs reprises à la suite de ses publications sur la Tchétchénie et le Caucase du Nord [1], notamment à la suite de son travail denquête sur la prise dotages au théâtre de Moscou en 2002. [2]
Elle avait par ailleurs été lobjet de graves représailles dans le cadre de son activité professionnelle au cours de ces dernières années : notamment, elle avait été arrêtée en 2000 par des militaires russes dans la région de Chatoi (Tchétchénie) pour avoir enfreint un règlement particulièrement restrictif pour les journalistes. En février 2001, elle avait été détenue pendant trois jours par des soldats russes dans le village de Khatuni (Tchétchénie), où elle avait été menacée de viol et de mort. En 2004, elle avait été empoisonnée dans lavion, alors quelle se rendait en Ossétie du nord pour participer aux négociations avec les preneurs dotages de lécole de Beslan .
Son assassinat intervient alors que devait paraître, le 8 octobre 2006, dans Novaya Gazeta, son article sur la pratique de la torture en Tchétchénie, impliquant directement Ramzan Kadyrov , premier ministre de Tchétchénie, nommé par le Président Poutine .
Cet assassinat sinscrit plus généralement dans un contexte de violence accrue à lencontre des défenseurs des droits de lHomme et des voix dissidentes en Fédération de Russie. À cet égard, un appel au meurtre vient dêtre lancé sur un site Internet, comportant une liste de noms et dadresses personnelles des défenseurs des droits de lHomme et des membres de leurs familles. De plus, ces faits se produisent dans le cadre dune dégradation constante des libertés fondamentales en Russie, en particulier des libertés dexpression et de la presse. La Novaya Gazeta est lun des derniers journaux indépendants en Russie, publiant des articles critiques à légard de la politique du gouvernement, concernant aussi bien la situation en Tchétchénie que celles des libertés fondamentales.
Reproduction de l'article paru sur le site Rebellyon.info
C'est une femme d'exception qui nous a quitté. Une femme qui aurait pu relater les persécutions dont son victimes les Roms en Tchéchénie et dans les ex-républiques.
Le 20 mai 2004, la police de Saint-Pétersbourg a lancé une opération baptisée Tabor (camp tsigane), destinée officiellement à lutter contre le vol et la mendicité. Des centaines de personnes, en grande majorité des Roms, ont été arrêtées dans le cadre de cette action. Le 21 mai, des hommes en uniforme appartenant vraisemblablement à la police ont investi un campement rom dOboukhovo, un district de Saint-Pétersbourg. Ils auraient ordonné aux occupants de partir sur le champ, leur auraient pris de largent, auraient tiré des coups de feu en lair et incendié deux cabanes.
Article issu du rapport 2005 d' Amnestie International
Le 14 février 2005, une vingtaine d'habitants locaux ont incendié plus de dix maisons appartenant à des Tsiganes à Iskitim (région de Novossibirsk). Ils ont justifié leur action par la lutte contre le trafic de drogue pratiqué par les Tsiganes. Après cette attaque, environ 400 Tsiganes ont quitté la ville.
Article issu du Russian News & Information Agency NOVOSTI
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Les livres d'Anna POLITKOVSKAÏA sur la guerre en Tchétchénie: [1]
Les prix remporté par Anna POLITKOVSKAÏA récompensant son travail d'investigation : [2]
Pour soutenir la Tchétchénie oubliée
Vers l'autre résistante en Tchéchénie qui collecte le maximum de témoignages sur le génocide Zainap Gashaeva. Il faut l'encourager doublement !
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