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Jargeau, erreur et/ou mépris des Voyageurs
Le camp d'internement pour les Tziganes de Jargeau (45), France
Par ignorance et/ou par mépris, une erreur s'est glissée dans ces panneaux : la photographie du carnet anthropométrique n'est pas celle d'un tzigane interné dans le camp de Jargeau. c'est son petit-fils qui me l'a dit lors des commémorations du 73e anniversaire de la libération du camp en décembre 2019.
En effet, le petit-fils a confié des archives mais on ne lui a pas demandé plus pour afficher la photo de son grand-père qui n'a jamais été interné dans un camp aux dires de son petit-fils. Incroyable mai vrai !
Ces plaques sont situées devant le collège du Clos-Ferbois sis, sur l'ancien site du camp d'internement des Tziganes de Jargeau, dans le Loiret (France). Dans ce collège est élevée une stèle gravée à la mémoire des Tziganes (mais pas seulement) internés au cours et après la Seconde Guerre Mondiale notamment.
Plaque commémorative à l'intérieur du collège de Jargeau et les mots de Jean Guéhenno
Au cours de la cérémonie du 73e anniversaire de la libération du camp, nous avons pu entendre de la part des officiels présents qu'aucun Tzigane n'aurait été déporté et que la France de Vichy se serait contenté d'interner et de priver de liberté nos amis. Ce sur quoi Raymond Gurême et moi-même nous sommes interrogés et Raymond de dire dans son souvenir qu'il y en avait. Certainement appuyais-je. Comment et pourquoi se montrer aussi péremptoire ? Moi-aussi, ça m'a interrogé. Qu'est-ce qui empêchait alors Vichy de se débarrasser de personnes gênantes parce qu’intelligentes, réfractaires en particulier ? Je vous laisse juge. D. Toulmé le 17 décembre 2019.
Commémoration 2019, Raymond Gurême en manteau gris, la lanterne sur le monument éteinte.
Mis à jour dernièrement le 22/12/2019 Liens :
* Concernant le carnet anthropométrique utilisé jusqu'en 1969 en France : http://filsduvent.kazeo.com/le-carnet-anthropometrique-pour-les-Tsiganes-a121151168
* Cet article se trouve dans l'onglet "Samudaripen, génocide des Tziganes au cours et après la Seconde Guerre Mondiale, voir son actualité : http://filsduvent.kazeo.com/Samudaripen-génocide-des-Tsiganes-durant-ww2-c27543186
* Le témoignage de Raymond Gurême, l'un des derniers témoins tzigane de leur internement et de la volonté de la France de Vichy de se plier aux volontés du IIIe reich allemand : http://filsduvent.kazeo.com/Gurême-Raymond-a121152660
* Lien wikipédia vers Jean Guéhenno, résistant français : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean Guéhenno
« Odette du Puigaudeau, bretonne et nomade à VendômeReconnaissance du rôle de l'État français dans l'internement des nomades par François Hollande 2016 »
Tags : internement, WW2, déportation, Loiret, Raymond Gurême
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Commentaires
Aucun Tzigane déporté vers les camps d'extermination en Allemagne, c'est ça qu'il faut comprendre ?
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J'ai relevé cet article ici : http://memorial-wlc.recette.lbn.fr/article.php?lang=fr&ModuleId=75
"En France, les autorités avaient pris des mesures restrictives à l’encontre des Tsiganes avant même l'occupation allemande du pays. Le gouvernement de Vichy organisa leur internement dans des camps familiaux. Les Tsiganes français ne furent cependant pas déportés sauf ceux des départements du Nord et du Pas-de-Calais rattachés au Gouvernement militaire de Bruxelles."
Ce qui a été dit n'est donc pas tout à fait juste...
Ma maman, je t'en avais parlé, a été internée avec la famille dans une ancienne usine en France. Il n'y ont pas été maltraités physiquement, ni bien traité, comparé à d'autres lieux d'internement