• Portrait de Jésus le Christ (?) 54 x 75 cm

    Lithographie originale

     

     

     

    Raya SORKINE

     

     

     

                Né à Paris en 1936, Raya reste caché pendant la guerre avec sa mère, Juive russe immigrée, ainsi qu'avec la famille de sa mère dont il adopta le nom. Cette atmosphère slave et sémite le marqua profondément. Il ne cesse de la rechercher et de la retranscrire à travers ses toiles. Bien que né en France, il sent couler la Russie dans ses veines. Une Russie qu'il n'a jamais connue sinon dans le souffle, dans les rêves, dans la mémoire d'une mère. Raya est, comme on dit, "un enfant de la balle". A l'âge de douze ans, il quitte l'école et, à peine âgé de quatorze ans, muni d'un petit carnet à dessin, il part sur les routes comme un nomade. Il dort à la belle étoile. L'Europe, la Scandinavie, le Moyen-Orient… il va partout, dessinant ou peignant. Plus tard il achète une caravane pour poursuivre ses voyages. Le long de sa vie errante qui dure près de vingt ans, il disperse dans le monde ses nombreux tableaux, il épouse quatre femmes dont il a sept filles.
    Aujourd'hui, âgé de 54 ans, grand-père de quatre petits-enfants, le peintre n'a rien perdu de sa primitivité ni de son mysticisme universaliste. Dans sa maison du Sud de la France, il aime à lire des textes du Zohar ou de la kabbale.
    Il peint la nuit en écoutant "sa musique" (cosmique ou religieuse). Sa peinture est profondément slave et profondément juive.
    Un climat de fête règne dans ces toiles lyriques, expressionnistes. Il y a là une force directe, une fougue enivrante. Cette violence lyrique est une sorte d'hymne à la vie qui imprègne tous ses tableaux. La matière est somptueuse, robuste. Les couleurs sont chaudes. Elles forment un espace léger sur lequel flottent des personnages, des instruments de musique, des fruits, des animaux, comme soulevés par un souffle d'allégresse.
    Plus Raya avance en âge, et plus ses toiles sont animées d'un souffle spirituel. A présent, comme l'écrit un célèbre poète, "il boit l'espace nourricier, ouvert à tous, ouvert lui-même à une nouvelle et incroyable rosée".
    (texte de 1990 de la gallerie d'art Dima ( http://www.dimagallery.com))

     

    Mais, Raya Sorkine est surtout l'auteur d'une oeuvre colorée. En voici un exemple :

     

    A la fête ou au marché


     

     

    Liens :

    * La page suivante de la rubrique, les Tsiganes au Portugal représentés par A Severa, chanteuse de fado : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=2003664

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