• La BM du Seigneur de Jean-Charles HUE

     

    La BM du Seigneur

    La BM du Seigneur de Jean-Charles HUE

      Affiche du film

     

    Date de sortie cinéma : 26 janvier 2011
     

    Réalisé par Jean-Charles Hue
    Avec Fred Dorkel, Joseph Dorkel, Michaël Dauber, Moïse Dorkel, Philippe Martin, Nina Dorkel, Violette Dorkel, Maurice Serge Noyal, Kelly Noyal, Emilie Dorkel

    Long-métrage français. Genre : Drame
    Durée : 01h24min

    Année de production : 2010
    Distributeur : Capricci Films

    Genèse du film

    Le réalisateur raconte comment La BM du seigneur a vu le jour, en présentant le personnage de Frédéric : "(...) il était chouraveur – il y en a un bon paquet dans sa famille. Il faisait ce que fait un voyageur pour gagner sa vie et nourrir ses gosses. Un jour, il a rencontré un mec, il était convaincu qu’il s’agissait d’un envoyé de Dieu. Il a radicalement changé de vie. Bien sûr, la pression évangélique a joué. Les parents de Frédéric sont évangélistes [d'obédiance évangélique]*. Pour eux, l’apparition d’un Dieu ou d’une épiphanie est un phénomène totalement admis.(...) Pour les gitans, c’est tout à fait envisageable de rencontrer un ange, un envoyé de Dieu. Le diable existe : ils le croisent tous les soirs quand ils vont voler des bagnoles. Fred a vécu la rencontre avec un ange : j’ai trouvé la situation tellement énorme que j’ai voulu la raconter".

    La BM du seigneur, un docu-fiction ?

    Jean-Charles Hue a voulu réaliser un véritable docu-fiction : "Je recherchais ce flottement entre fiction et documentaire, je me soucie peu du label donné à ce film.(...) J’aime cet aller-retour permanent entre la fabrication d’une chose (mon amour de la fiction) et un autre cinéma qui est cette vie, ce témoignage amical et sociologique sur des rapports humains. J’ai besoin des deux pour avoir envie de faire un film".

     

    Tournage improvisé

    L'équipe s'est adaptée au fait que les figurants du tournage n'étaient pas à proprement parler des acteurs : "(...) le tournage était très improvisé car les voyageurs font les choses quand ils veulent. Certains jours, nous ne pouvions pas tourner ce que nous voulions parce que l’un des acteurs n’était pas là, que l’autre était parti faire des courses… Il fallait en permanence courir après tout le monde. Nous improvisions, nous ajoutions des acteurs en fonction des personnes présentes sur le terrain au moment où nous tournions. Je m’attendais à vivre cette situation, j’avais averti mon équipe".

    Un film sur un gitan pas comme les autres

    La vie de Frédéric Dorkel est ce qui a vraiment motivé le réalisateur à passer au format du long-métrage : "Nous voulions raconter ce qu’il avait vraiment vécu, mettre en scène une partie de sa vie. Ces gitans sont évangélistes, l’idée du témoignage public est très importante pour eux. Je suis baptisé catholique : si je parle au prêtre, je le fais dans le confessionnal, cela ne regarde que Dieu, lui et moi. Dans l’évangélisme [le protestantisme évangélique]*, la confession est publique. C’est pourquoi Frédéric a toujours imaginé le film comme sa confession publique, comme une manière de s’adresser à un maximum de personnes pour dire : « Voila ce que j’ai vécu »".

     

    Un regard objecif

    Le metteur en scène a su garder, malgré son intégration au monde gitan, le recul nécessaire a un travail comme La BM du seigneur : "Je me sens très à l’aise avec ce sujet parce que toutes mes références sont des écrivains et des artistes (...), Pasolini, Genet ou d’autres n’ont jamais mâché leurs mots pour dire ou montrer comment les choses se passent. Ce qui m’intéresse en amour, en amitié et en art, c’est de partir d’un endroit pour montrer l’Homme (avec un grand « H ») avec les deux pieds dans la merde. Il n’y a aucun intérêt à ce que mon film dise « Les gitans ne sont pas des voleurs ». Voilà quinze années que je vis avec eux, je mentirais en disant cela. Il n’y a pas non plus d’intérêt à dire « Ce sont tous des voleurs », parce que je ne conçois pas de milieu où il n’y aurait que des voleurs. En revanche, je peux dire qu’on trouvera toujours plus de voleurs là où il y a des difficultés sociales, des gens qui viennent d’arriver d’un autre pays, qui ne sont pas encore admis, des familles qui stagnent dans un coin".

    Travailler avec les gitans

    Le travail avec les gitans a nécessité de les canaliser devant une caméra : "(...) nous avons filmé trois semaines de fiction. Avant chaque prise, nous rappelions aux protagonistes l’enjeu de la scène et nous donnions aux acteurs quelques phrases clé. A partir de là, ils trouvaient ce qu’il fallait pour se sentir à l’aise avec les dialogues et pour que la scène soit la plus vraie possible. Sur ce point précis, Frédéric a été d’un grand secours. Il sentait qu’il racontait un épisode important de sa vie. Il a pris les choses en mains et tout le monde l’a suivi. Comme je le montre, Frédéric est un leader. Il est à la fois craint et respecté. Les gitans savaient que Frédéric prenait part au film, ils avaient donc moins d’appréhensions".

     

    En savoir plus sur les Yéniches

    Le film présente les "Yéniches", peuple originaire d’Europe, dont on ignore la façon dont il s’est constitué. Il pratique une langue principalement inspirée du vieil Allemand et d’un argot, celui des « classes dangereuses ». Leurs yeux et leur peau claire leur a valu les noms de « Belges » ou de « Rouges ». C’est à partir du Moyen-âge qu’ils se sont constitués, à partir de paysans, de soldats mercenaires et d’autres groupes familiaux aux métiers nomades. Les Yéniches ne se sont pas fait remarquer pour leurs musiques, leurs danses ou d’autres talents culturels. Ils ne sont pas artistes mais peuple endurci et craint par les tsiganes eux-mêmes. La serpette reste encore aujourd’hui l’outil et l’arme emblématique de ce peuple.

    Les gitans, une deuxième famille

    Jean-Charles Hue désirait avant tout changer de milieu : "Un jour, j’ai rencontré les Dorkel : ce n’est pas ma famille de sang mais il y a quinze ans, ils m’ont accueilli. J’ai eu des parents formidables qui m’ont toujours aimé. Je n’ai jamais souffert de rien mais je suis allé chercher dans ce monde-là ce que je ne trouvais pas chez moi, ce « quelque chose » qui me fait faire un pas de côté. Je vais là-bas pour ne pas être condamné (même si cela n’a rien de désagréable) à rester dans mon milieu, dans l’axe qui m’a été donné. Les Dorkel m’ont offert cette opportunité".

    En immersion chez les gitans

    Le réalisateur Jean-Charles Hue vivait avec les Yémites[Yéniches (?)]* depuis de nombreuses années : "Quand j’ai commencé à filmer, je connaissais les gitans depuis sept ans. Le monde des caravanes est difficile à pénétrer, plus encore que celui des gitans sédentarisés. Pour quelqu’un qui est dans sa caravane, sur son terrain, il est très facile de ne pas bouger, de ne pas discuter avec l’extérieur. Comme j’avais la chance d’être parmi eux, j’ai filmé. Nous avons tourné ensemble cinq ou six films à caractère documentaire. Mais Frédéric* et moi avions toujours l’espoir, le projet d’aller plus loin, de « faire un film »".


    *Frédéric est le gitan qu'a suivi le réalisateur dans son long-métrage.

    Des pasteurs anciens voyous

    Filmer les pasteurs au sein du monde gitan n'était pas évident, comme l'explique Jean-Charles Hue : "Pour la plupart, les pasteurs sont (...) d’anciens voyous. Le plus souvent, ils ont appris à lire la Bible en prison, car ils avaient un peu de temps devant eux. Le monde évangélique vient aussi en partie du monde des voleurs. Au début, ils sont tous les mêmes. La confrontation avec le spirituel vient après. Quand je suis allé voir les pasteurs, ils ont été intransigeants : je faisais un film, donc c’était mal. Ils sont assez radicaux dans leur doctrine. Ils n’ont accepté le projet qu’à condition que celui-ci raconte la vérité (...). Finalement, il y a eu une vague de baptêmes (quelle chance pour moi !) : c’est ce qui a décidé les pasteurs. Maurice s’est fait baptiser, il voulait que quelqu’un filme. Je me suis présenté devant le pasteur en expliquant que je venais parce qu’on me l’avait demandé. Quand ils ont vu que tout se passait bien, ils m’ont laissé opérer librement."

    * Note du webmaster

     Vu sur Allociné.fr

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    Certains films tiennent du funambulisme. Ce faisant, ils invitent les spectateurs à l'assouplissement, au délié, parfois au grand écart. Deuxième long-métrage d'un vidéaste inconnu dans le circuit cinématographique, La BM du Seigneur a ce culot. Pour donner un ordre d'idée, il fait entrer en collision Martin Scorsese (le genre, la confrontation au mal, la famille, la quête de rédemption) et Jean Rouch (la fiction documentée, la mise en scène partagée, la décolonisation de l'imaginaire). On reproche assez souvent au cinéma français de traverser dans les clous pour accueillir favorablement une telle embardée.

    D'emblée, ça se passe ailleurs. Ailleurs, mais chez nous, parmi des gens du voyage du nord de la France. Des Tziganes ? Rien n'est moins sûr, le film ne le dit pas. Ou alors des Tziganes blonds aux yeux clairs, qui ne font pas de musique et parlent un français mâtiné de -ch'ti. Il importe en vérité moins de savoir qu'il s'agit de Yeniches, peuple nomade de souche européenne, que de prendre la mesure d'une proximité d'autant plus inquiétante. Ils interprètent ici leur propre rôle dans une histoire nourrie de leur expérience, inspirée au réalisateur par la proximité ancienne qu'il entretient avec cette communauté.

    Le film navigue entre ces deux eaux, identité et altérité, documentaire et fiction. L'ouverture donne le ton, slalomant entre sédentarisation et vitesse, enracinement et fièvre dans le sang. Un jeune allumé dans une grosse berline fait du rodéo dans un camp de caravanes. Frôle à fond la caisse tout ce qui dépasse, femmes et enfants compris. On ne saura jamais pourquoi, mais on saura très vite pourquoi il n'y a pas de pourquoi. Gratuité du geste, provocation virile, pure dépense des conduites : La BM du Seigneur est un film sur la force du destin, sur l'acceptation du rôle, fût-il tragique, que l'on doit jouer.

    Pour que le parcours soit intéressant, il faut y mettre des obstacles, de la résistance. Le film s'y emploie. A commencer par le James Dean du campement, qu'un ancien, jailli chaud-bouillant et fusil à la main de sa caravane, menace de "crever". L'autre, qui s'appelle Michaël, s'en fout. Moustaches blondes et scorpion noir tatoué sur le buste, il tient la dragée haute au vieux. Ce dernier, soutenu par les anciens, déléguera son fils pour laver l'honneur dans un combat à mains nues, où l'on se fiche des règles comme de l'an quarante. Les lutteurs sont cousins ? Qu'à cela ne tienne : la réconciliation viendra aussi vite que la violence est montée, autour d'une bière et d'un barbecue, à la lumière des étoiles. Tout cela est filmé à l'énergie, au ventre, avec des gueules, des postures, des tournures langagières ("ma couille", "mon copain") d'une percutante vérité.

    Le film ne se contente pas de cette justesse climatique, qui tournerait facilement à la peinture exotique d'un milieu "affranchi". L'embrouille initiale ouvre sur autre chose, qui va plus haut, regarde carrément le ciel. Un personnage central se détache. Fred avoisine les 100 kg, arbore à la gorge l'impeccable cicatrice dessinée par une lame hostile. Fred est un chouraveur chevronné, un tireur orfèvre de bagnoles, dûment respecté par la communauté.

    Cette masse fait pourtant advenir la métaphysique au coeur de la barbaque et des surins. Une vision, ou une épiphanie si l'on veut recourir à un langage plus chargé, y aura suffi : ça s'est passé de nuit, avec le passage d'un mystérieux et prophétique étranger, possiblement envoyé de Dieu, qui a confié à Fred la garde d'un grand chien blanc.

    Telle la baleine pour le capitaine Achab, la bête monstrueuse est pour Fred le témoin silencieux d'une quête rédemptrice. Epinglé par sa blonde, assidu aux assemblées évangéliques, il s'est mis en tête de changer. Plus d'alcool à s'en rouler par terre, plus de compagnonnage nocturne avec les étoiles, plus d'embrouilles à la petite semaine. Lutte d'autant plus âpre que sa nouvelle conduite suscite auprès des copains incompréhension, parfois haine. Et comment résister à la BM blanche, elle aussi, sauvage et rutilante, emprisonnée dans le jardin d'une propriété voisine ? La propriété, comme Fred la conçoit sans avoir lu Proudhon, c'est le vol. Voler ce qui fut aliéné, n'est-ce pas rétablir un peu de justice en ce monde ?

    Le tourment moral de Fred devient le suspense du film. On s'attache à l'un et à l'autre avec une passion qui tient beaucoup à la mise en scène de cette pauvre histoire. Triviale et incandescente, tendue et désoeuvrée, physique et poétique. Faux raccords et changements d'échelle évoquent, entre la glaise et les étoiles, un monde qui constitue un vivant défi à la moralité des puissants et à l'iniquité de leur législation. Dans un pays où l'humiliation des humbles se donne de nouveau libre cours, Jean-Charles Hue a transformé des pestiférés en héros mythologiques.

    Jacques Mandelbaum (sur Lemonde.fr)

     

    Vous avez vu vous aussi la BM (ou bien le Seigneur), merci de vos commentaires. ;o) D. Toulmé le 1/02/2011

    Voici le mien de commentaire :

     On a la sensation d'entrer dans un autre monde. Les odeurs, les bruits, les intonations des discussions nous sont étrangères...

    La religion est omniprésente même si on ne peut pas toujours la toucher du doigt : elle est là. Dans le langage, il est difficile d'échapper à "ma couille" ou "mon pral", "cousin", "mon frère", qui sont autant de mots plutôt affectifs.

    L'absence des femmes. Elles sont là pour faire à manger et s'occuper des gamins. Pas d'histoire d'amour ici que celle de "Jo" avec son chien et son "Seigneur".

    On s'attendrait, comme ailleurs, à voir les Yéniches assis dans leur caravane ou à l'extérieur. Ici, nos amis sont debout souvent, mise à part pour dormir ou faire de la voiture (autour du repas pris en commun, autour du feu...).

    Quelques interrogations enfin et pour diverses raisons :

    - Le danger des voitures qui roulent à grande vitesse très près du campement : un effet de style pour nous introduire dans ce monde et sa violence ou bien, un rite, un événement relativement commun dans ces situations ?

    - L'étrange partie de tir/essai du pistolet dans le même registre. Peux-t-on croire qu'il est possible dans une banlieue française de tirer ainsi sans s'attirer rapidement la foudre des autorités ?

    - La boxe "sans fin" est le plus énigmatique à mes yeux. Quel est le vainqueur de cette joute ? Le jeune meurtri et à terre ou l'aîné très troublé par sa traîtrise ?

     

    Vous avez certainement des réponses... et d'autres question ! D. Toulmé le 11/02/2011

     

     **********

    Après projection dans la maison d'arrêt de Blois, quelques réactions :

    - Je me reconnais ! plaisante un détenu au sujet de la BM

    - C'est pur, c'est juste, c'est en live, il n'y a pas de reconstitution.

    - La vie des Gitans, c'est comme ça, dit un détenu issu de la communauté des Gens du Voyage. Il n'y a rien de trafiqué. On a vécu cette vie-là, en caravannes, mais il y a longtemps, avant que l'on se sédentarise. Il y a des choses que l'on ne fait plus, comme se laver le visage avec une bassine dans son lit ! Maintenant, la guerre est passée, on a évolué !

    - C'est bien, c'est la vie du Bohémien, enchaîne un vieux détenu manouche. Mais ce n'est pas la même communauté que moi, ce n'est pas le même parler, pas la même façon de vivre, malgré des similitudes.

     

    Questions des détenus à l'adresse de Jean-Charles HUE :

    Ses origines

    - Ma famille s'est sédentarisée depuis l'arrière-grand-père. Mais, il y a une quinzaine d'années, j'ai eu le désir de pénétrer ce milieu. J'ai retrouvé les Dorkel, une partie de ma famille, qui m'ont accueilli les bras ouverts. Ensuite, on ne s'est plus quittés.

     

    D'après l'article NR du Loir et Cher (41), en date du 28 mai 2011 

     

    Mis à jour dernièrement le 13/09/2017

     

     

    Liens :

    * Le courant protestant évangélique "Vie et Lumière" chez les Voyageurs : http://filsduvent.kazeo.com/Spiritualite-mythologie-cosmogonie-tsigane/La-mission-evangélique-tsigane,a485246.html

    * Evangélique et évangéliste, la différence : même adresse que ci-dessus

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  • Commentaires

    4
    Mercredi 13 Septembre 2017 à 19:06

    Le mot "gitan" est utilisé ici au sens générique, afin que les futurs spectateurs du film aient une idée de son atmosphère. Il est bien évident que, il aurait fallu, dans l'idéal, répéter à chaque fois "Ceux ne sont pas des Gitans ici, mais bien des Yéniches, dont le mode de vie peut ressembler à celui des Voyageurs mais dont l'origine n'a rien à voir..."

    Coucou mes prals, mes amis aussi

    3
    Méchante Fille de l'
    Jeudi 3 Février 2011 à 23:14
    Je n'ai pas dit que ce ne devait pas être bien, je n'accroche pas au résumé et à l'usage du mot gitan puisque il s'agit de yéniches !
    Documentaire/ Docufiction ça commence pareil...
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    2
    Caillie Profil de Caillie
    Jeudi 3 Février 2011 à 22:42
    Il ne s'agit pas d'un documentaire Néri. C'est un docufiction très intéressant. Je prépare ma critique qui sera très positive. Cours le voir !!!
    1
    .
    Jeudi 3 Février 2011 à 17:13
    Il est évident que c'est là un documentaire sur les yéniches, pourtant le mot gitan revient souvent...
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