-
Par Caillie le 26 Décembre 2006 à 10:40
Les araignées de Noël
On raconte dans les chaumières une étrange histoire. Quand Marie, la mère de Jésus Christ était enceinte de lui, elle dut quitter son village en compagnie de son mari Joseph. Hérode, le roi vendu aux Romains avait exigé que chaque habitant soit recensé dans son village dorigine. Or Joseph, qui vivait avec Marie à Nazareth était originaire de Bethléem. Il devait donc sy rendre avec toute sa famille.
Ce nétait quun charpentier, son revenu était faible et ce voyage sannonçait bien difficile. Il prit son unique âne, ses quelques provisions et se rendit à pied à Bethléem en compagnie de sa jeune épouse. Cétait lhiver. Bien que la Palestine se trouve de lautre côté de la Méditerranée, les nuits sont froides et ils navaient pas dargent pour payer une auberge.Un soir, le seul lieu quils trouvèrent pour sabriter fut une grotte où les bergers se reposaient. Elle était grande, froide et presque vide. Des araignées y avaient aussi trouvé refuge. Joseph voulu les tuer mais Marie len empêcha. « Ce sont des créatures de Dieu, elles ont le droit de vivre », avait-elle dit.
Le vent, qui sétait levé durant la journée, sengouffrait avec un sinistre sifflement. Marie avait très froid. Elle ne disait rien car elle savait que Joseph lui aurait donné son manteau et elle ne voulait pas quil prenne froid. Dans son village, le vent soufflait doucement, lui annonçant chaque matin quel temps il ferait dans la journée. Mais là, il était hostile, comme sil voulait chasser ces étrangers. Marie finit par sendormir, il semblait que le vent sétait calmé.
Pourtant, au petit matin, quand Marie et Joseph ouvrirent les yeux, leur étonnement fut grand. Lentrée de la grotte était fermée par une immense toile daraignée. Reconnaissantes pour lamour que Marie leur avait porté, elles avaient uvré une bonne partie de la nuit pour que Marie aie moins froid. Elle les remercia et continua sa route vers Bethléem, vers son destin.
Daprès La lumière dans la lanterne de Georg Dreissig aux éditions Iona.Légende rapportée par Catherine Keller, La Grande Époque, Genève
Cette légende illustre bien le rapport intime entre les Voyageurs et la nature. Ce rapport que l'on perd tôt ou tard lorsque l'on n'a plus de cheval*.
Toile d'araignée du site http://perso.numericable.fr/~araignee/
Liens :
Les Voyageurs et leur lien privilégié avec la nature
* Le dicton où il est question de Tsigane et de cheval
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique