Manu le Gitan, Mandrin des temps modernes...

...Aujourd'hui a ouvert un restaurant dans la Nièvre. Quelques extraits de l'interview de Libération, en mars 2006.

"J'ai envie que les ouvriers mangent dans des assiettes de porcelaine et sur des nappes. Ici, les gars ont un repas au prix ouvrier, mais je veux qu'ils soient servis comme des seigneurs".

[...]

"Mon père était directeur de banque, j'ai vite senti que c'était pas mon monde. A 8 ans, la caravane est passée, les chiens n'ont pas aboyé, je suis monté dedans ".

[...]

Il n'a en tout cas pas volé sa notoriété. Grande gueule au gros coeur : " 60 000 exemplaires [vendus] de Mémoires d'un voyou, ça fait 90 000 euros de droits d'auteur. J'ai tout filé à une association d'aide à un enfant handicappé(1). Et je te dis pas comment j'ai braqué Flammarion, mon éditeur,  pour lui faire donner des paquets de livres à ceux qui s'occupent d'illettrisme... "

(1) Association Un avenir pour Lucas, 25 rue des Rousses, 45140 Ingré.

Vu sur le quotidien Libération en date du 17 mars 2006

Manu le Gitan troque son colt contre un code civil
Le 17/03/2005 à 8 h 00 - par Simon Marty

Mal à qui s’en prend à Manu le Gitan. L’ex grand bandit s’estime diffamé par le journaliste Pierre Bellemare qui a raconté de manière pour le moins caricaturale l’affaire de « l’enlèvement dans la male magique », dans son émission sur Europe 1. Manu, désormais « rangé » a décidé de régler ses comptes, mais dans un prétoire, cette fois.

<O:p> </O:p>

Emmanuel Caldier, allias Manu le Gitan, ne renie rien de son passé. Braqueur multirécidiviste, auteur d’une incroyable évasion de prison, et acteur de l’enlèvement rocambolesque d’un banquier véreux qui détournait de l’argent destiné à une association pour enfants autistes, il assume tout. Du reste, en ce qui concerne l’enlèvement du banquier, Manu le raconte, minute par minute, dans son livre « Moi Manu le Gitan ». A ce titre, il est normal que Pierre Bellemare se soit intéressé à l’affaire. Le seul problème est que le journaliste a déformé la réalité. En premier lieu, Bellemare a utilisé de faux noms. Pourquoi ? Non seulement l’affaire n’a rien de secret mais en plus, Emmanuel Caldier, habitué des médias, se serait certainement fait une joie de venir lui-même témoigner sur le plateau, cela aurait d’ailleurs évité bien des erreurs.

Ce qui dérange surtout Emmanuel Caldier est que Pierre Bellemare insinue que, suite à l’enlèvement du banquier, il a été envoyé en prison. Or Manu le Gitan n’a jamais été incarcéré pour ces faits (l’affaire est, du reste, toujours en instruction). A ce titre, rappelons que la somme détournée par la banque suisse n’a toujours pas été restituée…

Aujourd’hui, Manu le Gitan est « rangé » et il coule des jours tranquilles, avec sa famille, s’occupant d’organiser des journées en plein air pour des enfants handicapés. On comprend d’autant mieux la gène occasionnée (involontairement, il va sans dire) par l’émission de Pierre Bellemare. Du coup, Manu a troqué son colt contre un code civil, et il attaque en diffamation.

Manu le Gitan a la chicane chevillée au corps
Justicier

N° 343 Semaine du 17 novembre 2003 au 23 novembre 2003

Ne chicanons pas : dans cet homme qui contourne la loi bat un coeur gros comme ça » Faits divers à l'appui

Les lecteurs de cette rubrique se souviennent de l'homme qui avait construit de ses mains une chicane sur la route devant chez lui, après que son épouse eut été gravement blessée par un chauffard ( Marianne n° 338). La chicane avait été démolie par la police mais son « architecte » n'a pas baissé les bras. Ce que nous ignorions, c'est qu'Emmanuel Caldier, l'homme à la chicane, est aussi connu sous le nom de « Manu le Gitan » . Et il est l'auteur de deux des plus spectaculaires faits divers de ces dernières années. Il s'était échappé de la prison de Fresnes, en douceur, lors de son anniversaire. Toujours dans le rocambolesque, il avait pris en otage, et enfermé dans une « caisse de magicien » un banquier suisse, véreux, détournant l'argent destiné à une association d'enfants autistes. Car, s'il contourne les lois, Manu le Gitan le fait toujours - du moins il l'affirme - pour la « bonne cause » . Aujourd'hui, il s'occupe d'enfants handicapés en organisant pour eux des rallyes automobiles. Pilote, il s'estime bien placé pour savoir qu'une chicane est nécessaire sur la route passant devant sa maison, au Val Saint-Germain dans l'Essonne. Le maire lui a promis son aide, une lettre au préfet a été envoyée, en vain pour l'instant. Gageons que Manu le Gitan n'en restera pas là

Articles extrait de