• Biréli Lagrène - Gipsy Project </titre>

    <chapeau>

    Move</chapeau>


    <texte>Le jazz manouche est très rigoureusement codé : tempo d'acier, swing fermement posé sur le temps, mais qui donne l'impression de jouer en avant, alors que le swing noir joue en arrière, compositions qui pourraient toutes être de Django Reinhardt ou alors des chansons populaires. Et puis surtout, place exclusive aux cordes, jamais de soufflants ; guitare au premier plan en solo, guitares d'accompagnement qui scandent également les quatre temps, avec des accentuations en syncope. N'en jetons plus : Biréli Lagrène, avec son Gipsy Project, obéit à ces règles ; on peut même dire qu'il les magnifie en leur insufflant un dynamisme nouveau.

    Mais dans le présent disque, Move, bien nommé, il tente et réussit une nouveauté : joindre un saxophone à ces éclats de cordes. On ignore encore où il a trouvé Franck Wolf, qui, au ténor, a presque une sonorité de baryton, au baryton un son de ténor, qui phrase manouche (un léger staccato) et use d'intervalles personnels. Un vrai styliste, à saluer. En outre, Biréli joue de mieux en mieux, à chaque disque, avec de plus en plus de précision dans les traits rapides. Les ambiances sont chaleureuses, l'ensemble dégage ce bonheur tantôt exalté, tantôt doucement mélancolique qui est le propre du jazz manouche. Une totale réussite.</texte>

    Michel Contat

    Dreyfus Jazz/Sony

     
    Télérama n° 2857 - 15 octobre 2004 </titre>
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire
  •  

           Comme l'on ne comprend pas les Gitans car ils ont des moeurs très éloignés des sédentaires, on interprète ce que l'on voit. Ainsi concernant les richesses : ce peuple dont les membres "se prélassent à longueur de temps" ne devrait pas avoir de biens précieux. 

    Aussi lorsque certains tsiganes s'affichent, ils sont montrés du doigt comme des voleurs certains.

    De toute façon, "comme ils ne payent rien, ils sont plein aux as !" Il se cachent derrière un semblant de pauvreté pour qu'on ne les soupçonne pas. "Ceux-là sont les pires".

    **********

    "Chose généralement ignorée des Sédentaires, le Zingare, le vrai, celui que nos pères ont connu et que nous ne voyons plus, est toujours à son aise, financièrement parlant. Ce soit-disant miséreux trimbale sur lui ou dans les guenilles de sa roulotte de véritables fortunes."

    Page 27, dans Hakkini Bougouri - Nomadisme (1930), par Alphonse-Louis LALLY

    Voir l'article contemporain sur les "biens illégitimes" des gens du voyage (dans la même rubrique)

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    2 commentaires
  •  

     

    "Le Gadjé" : Étranger : terme de mépris

     

    dans Hakkini Bougouri - Nomadisme (1930), par Alphonse-Louis LALLY

    (ici, gadjé est un terme masculin/singulier. Erreur de l'auteur ou terme qui a évolué avec l'histoire ? Vous qui pouvez en dire plus... laissez un commentaire )

     

    Liens :

    * Un gadjo, des gadjé, c'est du vocabulaire

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    5 commentaires