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    Bohémiens, Gitans, Tsiganes

    Conférence et films

     

    Le jeudi 16 octobre 2014 au musée du Louvre (Paris, 1er) 18h30

     

    La conférence sera effectuée par Victor I. Stoichita

     

    Victor Stoichita 
    Victor I. Stoichita est Professeur ordinaire d’histoire de l’art moderne et contemporain à l’Université de Fribourg. Il intervient dans les plus prestigieuses institutions d’enseignement supérieur, notamment les universités de Madrid, de Jérusalem, de Bologne, Harvard, Göttingen, Francfort, Santiago de Chili, et, à Paris, à l’EHESS et au Collège de France. Parmi ses dernières publications, traduites en plusieurs langues, figurent Visionary Experience in the Golden Age of Spanish Art (Reaktion Books, Londres, 1995, dont la traduction française vient de paraître aux éditions du Félin), L’instauration du Tableau. Métapeinture à l’aube des Temps modernes (Droz, Genève, 1999), Brève histoire de l’ombre (Droz, Genève, 2000), Goya. The Last Carnival (Reaktion Books, Londres, 1999), L’Effet Pygmalion (Droz, Genève, 2008).

     

     

         Personne ne sait d’où ils viennent, où ils vont, pour quelles raisons ils ont pris le chemin de la perpétuelle errance, ni depuis quand. Ils ne sont pas armés, mais ils font peur, car ils sont pauvres. À l’époque de leur première apparition en Europe occidentale, on les appelait Sarrasins, Tartares, Nubiens, Éthiopiens ou Assyriens. Parfois, ils furent confondus avec les Juifs et même avec les Morisques. Puis on les nomma Égyptiens (avec une transformation rapide en Gypsies ou Gitans) en imaginant qu’ils étaient issus du nord de l’Afrique ou de la Petite Égypte située dans le Péloponnèse. Comme ils jouissaient d’un statut spécial en Bohême, on les appela Bohémiens. En raison de leur provenance des anciennes provinces de l’Empire byzantin, un appellatif grec leur fut attribué :athinganoi (les « intouchables »),
    ce qui donna par un effet de vire-langue ZingariZingarosCianosCingani,Zigeuner, Tsiganes…
    Il est difficile d’immobiliser, de fixer cet être insaisissable qu’est le migrant ; la construction de son iconographie en est la preuve. Les premières figurations dues à des artistes occidentaux révèlent les peines à cerner, sans filtres et sans appui, une singularité.
    Les singularités fusionnent entre elles pour engendrer un tout, désigné comme « altérité ». Le premier à en faire de façon programmatique l’objet de ses recherches picturales fut le Caravage, qui allait signer le grand tournant du canon occidental...

     

     

     

    A noter également à 20h30 la projection de :
    Fragments électriques nº 1 : Rom (Uomini)
    de Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi

    It., 2001, 14 min
    Réalisé à partir de matériel d’archives, le film évoque le retour des camps, en Italie, de Tsiganes après le génocide de leur peuple durant la Seconde Guerre mondiale.

    Just the Wind (Csak a szél) de Bence Fliegauf
    Hongrie, All., Fr., 2012, 98 min
    Dans les faubourgs d’une grande ville hongroise, une famille tsigane rêve d’émigrer au Canada. Le film s’inspire d’événements dramatiques qui se sont déroulés en Hongrie, en 2008.

     

     

     

    Pour l'occasion, un livre d'art aux éditions Hazan :

    L'image de l'Autre. Noirs, Juifs, Musulmans et «Gitans» dans l'art occidental des Temps Modernes

    Victor Stoichita
    Collection : La Chaire du Louvre

     

     

     

     

     

     

    Liens :

    * Le livre relatif au cycle de conférences et à cette soirée en particulier : http://www.editions-hazan.fr/ouvrage/584839/l-image-de-l-autre--noirs-juifs-musulmans-et-%EF%BF%BDgitans%EF%BF%BD-dans-l-art-occidental-des-temps-modernes-victor-stoichita

    * Réserver sa soirée ou bien tout le cycle au "juste" prix : http://www.louvre.fr/bohemiens-gitans-tsiganes

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