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Un Tzigane qui s'engage pour la moisson
Un Tzigane qui s'engage pour la moisson (Folklore tzigane)
Un beau jour, un Tzigane s'alla promener dans les champs du seigneur. On y moissonnait. La journée était torride. Les moissonneurs étaient trempés de sueur.
Le Tzigane s'arrêta pour contempler les travailleurs à l'oeuvre, puis il les salua courtoisement :
" Que Dieu vous aide ! "
" Ainsi soit-il ! répondirent-ils. Et toi, ne veux-tu pas nous aider un peu ? "
" Bien volontier répondit le Tzigane ! Dites-moi seulement ce que je peux faire. "
" Hé bien, viens donc râteler ! "
" Je voudrais bien, repartit le Tzigane avec une expression de regret ! Mais je n'ai pas de râteau. Ecoutez ! Je vais rester ici attendre une meilleure occasion. De toute façon, je pourrai manger avec vous ce soir : j'ai tellement faim que je n'y vois plus clair. "
Au coucher du soleil, l'intendant arriva avec sa femme et se mit à inscrire les journaliers. Le Tzigane s'inscrivit en premier.
La femme déballa dans un coin à l'ombre nourriture et boisson et demanda :
" Qui veut manger un morceau ? "
" Moi, cria le Tzigane de toutes ses forces ! Moi ! "
Et déjà la boisson glougloutait dans son gosier.
Quand ils eurent tous achevé leur collation, l'intendant déclara :
" Demain, nous nous attaquons au blé. Il est mûr à point et il faut le faucher avant qu'il ne verse. Qui viendra le faucher ? "
Personne ne bougea. Il y eut un moment de silence, puis le Tzigane se leva, jeta un regard circulaire à tous ses compagnons et s'écria :
" Alors quoi, bonnes gens ! N'y aura-t-il toujours que moi pour me porter volontaire ? "
Conte recueilli dans l'ouvrage "Contes des fous sages", Gründ, 1982. Racontés par Vaclav Cibula
Les moissons par Breughel
Voilà qui ne va pas contribuer à améliorer l'image Occidentale du Gitan fainéant et rusé. La sagesse du "héros" est remarquable même si l'on devine un grand poil dans sa main.
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Commentaires
4visiteur_lapincedu42Jeudi 11 Janvier 2007 à 21:51J'ai passé mon oral ojourd'hui, ca c'est passé moyennement. Merci pour tout.Répondre3CaillieLundi 27 Novembre 2006 à 19:13J'ai vérifié la source de ce conte et je n'ai malheureusement rien d'autre à vous proposer question document. J'ai en fait strictement recopié le conte d'après l'ouvrage "Contes des fous sages", recueilli par Vaclav Cibula. S'il y a une recherche à effectuer pour en savoir plus sur ce conte, c'est peut-être dans un autre recueil, sous un nom différent. Je pense en particulier à l'ouvrage de Bertrand Solet :
Mille ans de contes tziganes, Milan, 1997.
http://filsduvent.oldiblog.com/?page=articles&rub=76149
Je n'ai pas cet ouvrage sous la main, aussi ne puis-je pas vous dire s'il aurait un équivalent. En revanche, il n'est pas dans celui de Marie Voriskova :
Contes tsiganes, Gründ.
http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=917758
car j'ai vérifié.
Merci de nous en dire plus de votre côté, si vous trouvez...
Cordialement,Denis2visiteur_lapincedu42Lundi 27 Novembre 2006 à 17:42Toujours moi, j'aurais aimé savoir si vous avez plus de renseignements sur ce comte car je l'ai choisi pour l'étudier à l'école. Je dois faire une analyse de ce comte et mon but est de casser ces préjugés qui sont illustrés dans ce comte.Merci de bien vouloir me répondre a l'adresse mail que j'ai inscrits.1visiteur_lapincedu42Lundi 18 Septembre 2006 à 22:37Oui ce contes est pas mal mais il ne relate pas de la vraie vie d'un voyageur, les voyageurs sont des travailleurs.
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