• Enquête sur les Roms
     
     
     
     
     

    Dans le cadre d'"Envoyé spécial"
    Présenté par : Guilaine Chenu, Françoise Joly
    Réalisation : Jérôme Revon

    Photographie  Télérama

     
    Réalisation de l'enquête : Camélia Encinas et Yuri Maldavski
     

    Retour sur les expulsions de Roms décidées par le gouvernement durant l'été 2010, qui ont provoqué une vive polémique en France et en Europe.

    Environ 1500 ressortissants Roms, essentiellement roumains et bulgares, vivent sur le sol français. La plupart basculent dans la clandestinité à l'expiration de leur visa de tourisme... L'équipe d'«Envoyé spécial» est partie à la rencontre de Lavinia, installée, avec sa famille, sur le campement de Triel-sur-Seine (Yvelines). Ils sont une centaine à survivre dans cette décharge publique. Lenine, le patriarche, évoque le jeu de cache-cache avec les autorités françaises - tous ont reçu un ordre d'expulsion, peu après l'annonce, par l'Elysée, de l'évacuation de 300 campements ou implantations illicites... Rencontre avec les membres du comité de soutien aux Roms de la ville, mais aussi avec le maire...
    (guidetele.com)

     

    France 2

    Jeudi 16 décembre 2010
    20h35 à 22h45
    Durée : 130 min (durée totale de l'émission)


     
    Son : MONO
    Multicanal
    VOST
    ST Malentendant

    (Antiope)


    Rediffusions :  samedi 18/12/10 : 03h 20 – 05h 35 (France 2) ; 21:00 - Samedi 18/12
    (TV5MONDE)

     
     
     
     
    Critiques de l'émission (n'hésitez pas à formuler la vôtre) :
     
     
         A droite, la décharge de Triel-sur-Seine, dans les Yvelines ; à gauche, un long chemin de terre, et, tout au bout, deux rangées de caravanes déglinguées. Dans l'une d'elles habitent Lavinia, Vasile et leurs deux jeunes enfants. Sans eau ni électricité, comme leurs voisins, une centaine de personnes, représentant 27 familles. Tous sont des Roms originaires de Roumanie, arrivés pour beaucoup il a dix ans en France. Tous vivent ici depuis trois ans, depuis qu'ils ont été chassés de leur précédent campement. Les télévisions qui ont filmé cet été le départ forcé de milliers de Roms n'étaient pas sur place à l'époque. Sinon, elles auraient montré les mêmes scènes de panique : des femmes hurlant leur désespoir, des gosses terrorisés, des empilements d'abris de fortune broyés au bulldozer, des familles chargées de baluchons qui s'éparpillent dans la nature pour éviter une reconduite à la frontière. Les Roms seraient 15 000 en France parmi 400 000 étrangers en situation irrégulière. Entrés légalement, et devenus clandestins à l'échéance d'un visa de tourisme de trois mois, ces ressortissants de Roumanie et de Bulgarie, pour la plupart, fuient des pays où ils restent discriminés. Malgré de réels efforts pour mieux les intégrer.
    Les Roms de Triel-sur-Seine vivaient dans une relative tranquillité jusqu'à ce que Nicolas Sarkozy prononce son tristement fameux discours de Grenoble, en juillet dernier. Depuis, 17 familles s'attendent à être expulsées. Parmi elles, Lénine, le sage patriarche du camp, et son épouse Nicolina. Ce couple de quinquagénaires vient de recevoir la notification d'un arrêt de reconduite à la frontière. Pourtant, Lénine assure qu'il n'est en France que depuis trois semaines. Il en produit la preuve aux auteurs de cet émouvant reportage : un document qui atteste sa présence en Belgique durant ces trois derniers mois. L'homme a déjà été expulsé en 2003 et 2007. Comme ses semblables, dont deux sur trois reviennent, il a appris à jouer à cache-cache avec les autorités françaises : pour contourner l'interdiction de séjour, il suffit d'aller faire viser son passeport dans un autre pays de l'Union européenne pour pouvoir réapparaître dès le lendemain. Mais aujourd'hui, les préfets ont reçu l'ordre de faire évacuer 300 campements ou implantations illicites, « en priorité ceux des Roms », d'ici à la fin de l'année. « Nous vivons jour et nuit dans le stress de l'expulsion, explique Lénine. Ce stress nous pourrit la vie. »
    A Triel, ville bourgeoise de 10 000 habitants, la communauté des Roms vit, dans une grande précarité, à cinq kilomètres du centre. Les hommes trouvent parfois des petits boulots au noir sur des chantiers de construction. Les femmes, telle Lavinia, font la manche devant les supermarchés les jours où il n'y a rien à manger. Au grand dam de certains habitants qui ne supportent pas que l'on mendie à leur porte. « Je suis contre, dit une vieille dame en poussant un Caddie rempli de victuailles. Parce que nous, on travaille de quatorze à quinze heures par jour ! » Le patron d'un bar indique avoir été cambriolé trois fois à son domicile. Par des Roms ? Non, puisqu'il assure ensuite : « Sur la commune, je n'ai jamais entendu parler de quoi que ce soit au niveau des Roms. » De son côté, Joël Mancel, le maire UMP, ne peut affirmer que l'augmentation des cambriolages est liée à la présence des Roms. L'équipe de tournage n'a pu obtenir les chiffres de la délinquance locale. Une absence de statistiques qui permet d'alimenter les fantasmes. Ici... comme ailleurs. Les Roms dérangent. Mais à qui posent-ils problème ? Pour combattre les idées reçues, un très actif collectif de soutien aux familles roms de la plaine de Triel, constitué d'habitants des Yvelines, distribue des tracts expliquant la longue histoire de cette population non sédentarisée d'Europe de l'Est. Ses militants distribuent vêtements et nourriture aux familles du camp qui dépend en partie de l'aide alimentaire du Secours catholique. Roumains et Bulgares ne pourront accéder au marché du travail en France, comme y ont droit par exemple les Polonais, qu'à partir de 2013. En attendant, des gens qui, tels Vasile et Lavinia, ont délibérément choisi de scolariser leurs enfants dans l'Hexagone, quitte à passer leur vie dans un bidonville, doivent s'attendre à tout moment à être délogés. La peur au ventre. Et pas seulement à cause des descentes de police. Leur camp vient d'être attaqué de nuit par quatre hommes masqués qui ont battu des adultes, bousculé des enfants et emporté l'argent et les passeports de la moitié des familles. Une enquête est en cours. Les policiers ne pourraient déterminer, pour l'instant, s'il s'agit d'un geste crapuleux ou raciste.
    Sylvie Véran pour Téléobs
     
     
     
    Une enquête de terrain plutôt complaisante, qui filme, de l'intérieur, le quotidien des Roms. (guidetele.com)
     
     
     
     

    Discours musclé les assimilant à des délinquants en puissance, circulaires organisant le démantèlement de leurs campements et leur expulsion... Depuis cet été, les Roms sont dans le collimateur de Nicolas Sarkozy, qui a construit sa rhétorique sur l'amalgame et les préjugés dont cette population fait traditionnel- lement les frais. Aux clichés des caravanes rutilantes et des grosses berlines flambant neuves, les journalistes ont voulu opposer la réalité d'un bidonville des Yvelines, à Triel-sur-Seine, où vivent une centaine de Roms. <o:p></o:p>

    Un campement de fortune installé depuis trois ans sur une décharge publique, sans eau courante ni toilettes, et dont les habitants se nourrissent grâce à l'aide du Secours catholique. Une vie quotidienne en sursis, sous la menace permanente de l'expulsion; un ordinaire de discriminations pour scolariser les enfants, mais surtout pour trouver du travail, car le statut singulier des Roumains dans notre pays restreint leur accès à l'emploi. Face aux idées reçues et aux raccourcis (la confusion entre Roms et gens du voyage), le reportage fait œuvre de pédagogie. Les journalistes s'en vont aussi sonder le voisinage pour désamorcer quelques fantasmes. La délinquance a-t-elle augmenté depuis l'installation du campement "? Etonnamment, aucun chiffre officiel n'est disponible. Mais les habitants de Triel-sur-Seine, en dépit d'une première réaction d'hostilité, sont forcés de reconnaître qu'« il n'y a jamais eu de problème sur la commune ». 

     

    Virginie Félix pour Télérama

     

     

     

     

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  • Comité International de Réflexion Tsigane

     

     

    Comité International de Réflexion Tsigane

     

           Création du CIRT, (Comité International de Réflexion Tsigane), et première présentation le CIRT a été présenté le vendredi 26 novembre 2010, à Paris, à La Chope des Puces, à l'occasion de l'Assemblée Générale de l'UFAT (Union Française des Associations Tsiganes), en présence de Tony Gatlif , Alexandre et Délia Romanès/Bouglione , Gerard Gartner, etc.

    Voir le site du CIRT :  http://cirt.blogg.org
    On y trouve les statuts et  le nom des Grands Sages, chargés de réfléchir à l'avenir de la population tsigane, et de répondre à un certains nombres de grandes questions.
    Le but étant de construire le futur tsigane, avec évidement un retour/regard positif du monde qui nous entoure, d'ou une ouverture, Les Justes, à l'intelligence de tous.
     

     

     Une erreur indépendante de notre volonté nous a fait indiquer le 16 décembre 2010 pour cette rencontre à la Chope, alors qu'elle a déjà eu lieu. Merci de nous en excuser. D. Toulmé le 8/12/2010

     

     

    Dernièrement mis à jour le 8/12/2010


     

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    " Bouge, allez bouge ! Béni soit celui qui marche ! "

     

    " Laissez ce que vous possédez, abandonnez vos terres et mettez vous en route ! "

     

    ... Tel est le credo des Pérégrins, nom d'une secte religieuse qui s'est développée au XVIIIe siècle en Russie.

     

    Sa véridique histoire est contée dans l'ouvrage d'Olga Tokarczuk "Les Pérégrins" (pages 248 et 249).

     

    [...]

    "Pour échapper à l'Antéchrist, l'unique salut est dans la fuite : " Laissez ce que vous possédez, abandonnez vos terres et mettez vous en route ! ", répètent ces galopeurs fanatiques. Quiconque s'arrête de marcher sera "pétrifié", "épinglé comme un insecte", à l'instar de Jésus sur la croix. Voilà pourquoi explique la narratrice, les "tyrans de tout poil", favorables à l'Antéchrist, "persécutent les Tziganes et les Juifs, sédentarisent de force les gens libres"."

    In, Le Monde des Livres en date du 19 novembre 2010, un article de Catherine Simon

     

    Renseignements sur le livre :

    Les Pérégrins (Bienguni), d'Olga Toraczuk, traduit du polonais par Grazyna Erhard

    Éditions Noir Sur Blanc, 2010

    380 pages, 24 €

    Cet ouvrage a reçu en Pologne le prix Nike, équivalent du Goncourt en France.

     

     

    Dernièrement mis à jour le 8/12/2010

     

    Liens :

    * Une critique décoiffante et plutôt négative de cet ouvrage à cette adresse : http://quidhodieagisti.kazeo.com/Lectures-diverses-critiques-et-commentaires/Olga-Tokarczuk-Les-Peregrins,a2039365.html

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