•  

     

    Un médecin en urgence chez des Gitans bien sages et bien lisses

     

     

    Voici quelques jours, quelques semaines même, que j'ai (re)vu le film "Médecin de campagne" avec François Cluzet dans le rôle-titre. Un film aux motivations très honorable car il entend dénoncer les désert médicaux à travers la chronique bien-pensante de la vie d'un médecin confronté personnellement à une maladie très grave, en sus des problèmes inhérents à sa profession en ce moment.

     

    Musiques des Toiles: FILM "MEDECIN DE CAMPAGNE" : GENERIQUE DE FIN

     

    Un peu après la première demi-heure du film, le docteur Cluzet est appelé en urgence dans "le camp de Gitans". Rendons grâce à Thomas Lilti d'avoir pensé dans ce film, à visiter nos amis Voyageurs.

    La séquence dure deux minutes montre en main. Elle a lieu de nuit : " La grand-mère ne mange pas. Elle ne va pas bien". "Une névralgie cervico-bracchiale douloureuse" diagnostiquée.

    Le lendemain, les Gitans sont nombreux dans le cabinet du docteur...

     

    Cette incursion chez les Gitans vise à montrer le caractère "normal" du docteur. Hélas, dans sa volonté de se concentrer sur les points "névralgiques" de son message, Thomas Lilti n'a pas pris le temps d'accorder de l'importance aux Voyageurs : ce passage est tellement lisse, lessivé, qu'il paraît incongru pour qui connait un tant soit peu la communauté en question. Rien qui choque, rien qui dérange, même de la part de sa stagiaire pourtant "interne", de la ville. 

    Au travers de ce (très) court, les voyageurs sont donc perçus par le spectateur, comme des patients comme les autres ce qui n'est pas le cas d'ordinaire pour les payes (non-gitans) aussi docteurs soient-ils.

    Un goût d'inachevé donc pour ce film.

    Un film de bons sentiments pour soulager la douleur...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique