• La confrérie espagnole Los Gitanos

     

    Le Vendredi Saint

     

    CONFRERIE DU CHRIST DE LA SALUD - GITANOS

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            " Cette confrérie n'est connue à Séville que sous le nom de « los Gitanos », et en 1951, à l'exposition des nouveautés des confréries dans les salons de l'Ayuntamiento, la croix-guide et la tunique de velours de son Christ soulevaient l'attendrissement habituel: « Pauvres gitanes ! Ils n'ont pas d'argent ! » La confrérie de l'église de San Roman passe pour humble, et il est exact que, de tout temps, elle compta un noyau de gitanes authentiques. Le torero gitane Gitanillo de Triana en fut même le Frère majeur, et, lorsque je voyais passer la procession de San Roman, je ne pouvais pas m'empêcher d'évoquer le torero au teint brûlé, blessé en plaza de Madrid et qui agonisa, durant le tourment de l'été, derrière un mur de ciment de clinique. La chaleur lui brisait les nerfs et on l'entendait de la rue. Les gitanes ne pouvaient pas être épargnés. Le 18 juillet 1936, l'église de San Roman et ses Images furent détruites par le feu. Mais Vierge et Christ ressuscitèrent aussitôt, et, treize ans plus tard, l'église elle-même était restaurée. Jésus avance sous sa croix, sur son paso churrigueresque, et la Vierge arbore sur sa robe les broderies du costume de lumières, que Gitanillo de Triana portait lorsqu'il fut mortellement blessé.

           La photographie de deux membres de la confrérie qui semblaient gardés par les gardes civils eut dans Séville son succès. Les deux gardes civils ne semblaient-ils pas en effet avoir arrêté les deux gitanes? Inutile de dire que le commentaire était outrageux pour les deux braves gens du quartier populaire, qui n'avaient rien à voir avec des gitanes de grand chemin. Mais la scène prenait pour moi un autre sens. La siguiriya qui a prêté son rythme à la saeta est la siguiriya gitane, et le martinete est gitane, et la plainte qu'arrache aux siens le pauvre gitane des chemins arrêté par le « sergent Ramirez » de la garde civile, cette plainte classique du cante, se transpose naturellement sur le passage de Jésus arrêté par les soldats romains et conduit au supplice.

     

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    Pour Dieu, sergent Ramirez,

    Ne frappez pas mon père,

    Il n'a fait de mal à personne ! "

     

     

     

    In, La passion selon Séville, Joseph Peyré, Éditions Arthaud, 1953

     

     

     

    Image:IMG 0886.JPG

     

    Jesús de la Salud, hermandad de Los Gitanos, Sevilla Origen: Fotografía propia

     

     

     

    Liens :

     

     

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