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    Draguignan : vers une mise en examen du gendarme soupçonné d'avoir tué un évadé

    La famille et les proches de Joseph Guerdner le 24 mai 2008 devant la gendarmerie de Draguignan

    Stephane Danna AFP¦ La famille et les proches de Joseph Guerdner le 24 mai 2008 devant la gendarmerie de Draguignan

     

    Mandat de dépôt requis contre un gendarme

    Pas de traitement de faveur pour le gendarme. C'est le message qu'ont fait passer ce week-end les autorités judiciaires et le ministère de l'Intérieur, après la mort d'un homme vendredi à la gendarmerie de Draguignan (Var). Joseph Guerdner, 27 ans, a été tué par un sous-officier, alors qu'il tentait de s'évader de la gendarmerie où il était retenu pour une agression à main armée. Hier soir, une information judiciaire pour « homicide volontaire » a été ouverte à l'encontre du gendarme, et le procureur de la République de Draguignan a annoncé son intention de requérir un mandat de dépôt.

    Selon le récit du magistrat, le suspect avait été autorisé à aller fumer dans l'escalier. Le gendarme s'est éloigné de lui pour rallumer la minuterie. Joseph Guerdner s'est alors arraché le bracelet, a sauté par la fenêtre d'une hauteur de 4,60 m, pour se retrouver devant les habitations des gendarmes. « Le gendarme a fait les sommations et tiré sept coups de feu. Trois projectiles l'ont atteint, dont l'un dans le thorax », a expliqué le procureur. Un pistolet chargé aurait été retrouvé dans la voiture du défunt, un père de trois enfants, connu des services de police.

    La tension restait vive hier au sein de la communauté des gens du voyage de la région, à laquelle appartenait Joseph Guerdner. Trois véhicules ont été incendiés dans la nuit de samedi à dimanche dans la cour de la gendarmerie de Brignoles. Le préfet du Var a demandé des renforts de police et de gendarmerie : « Je crains des agressions contre les gendarmes et contre les bâtiments publics. »

     


    Stéphane Colineau - ©2008 20 minutes


    20 Minutes, éditions du 26/05/2008 - 07h17

    dernière mise à jour : 26/05/2008 - 07h17

     

            Le gendarme soupçonné d'avoir abattu un homme durant son évasion vendredi soir de la gendarmerie de Draguignan (Var) devait être mis en examen dimanche, alors que la tension restait vive dans la communauté des gens du voyage dont la victime faisait partie.

    "J'ai ouvert une information judiciaire d'homicide volontaire (...) et je vais prendre des réquisitions de mandat de dépôt", a déclaré à la presse le procureur de la République de Draguignan Christian Girard.

    Dimanche en fin d'après-midi, le gendarme, officier de police judiciaire et maréchal des logis-chef de la brigade de recherches de Draguignan, était entendu par les deux magistrats instructeurs Pascale Cina et Marine Bruneu. Elles devaient lui signifier sa mise en examen avant sa comparution devant le juge des libertés et de la détention.

    Le gendarme, relevé de ses fonctions par sa hiérarchie alors que l'inspection technique de la gendarmerie était saisie, "n'a pas enfreint les règles de la sommation", a souligné le procureur, rappelant que les gendarmes peuvent utiliser leur arme dans le cadre d'évasions.

    La qualification "n'est pas déterminée une fois pour toutes", a-t-il ajouté, "elle donne un cadre à la procédure pour savoir s'il s'agit d'un homicide volontaire ou de coups mortels".

    Outre une autopsie prévue lundi à Toulon, des expertises balistiques et une reconstitution, le procureur a demandé des examens radiologiques pour savoir si la mort pouvait également avoir été causée par le saut de 4,60 m effectué par le fuyard.

    Joseph Guerdner, 27 ans, père de trois enfants, a été abattu vendredi soir alors qu'il s'enfuyait, menotté, de la compagnie de gendarmerie de Draguignan où il était gardé à vue dans une affaire d'agression à main armée et de séquestration d'un chauffeur-routier. Le gendarme avait tiré à sept reprises, le touchant trois fois dont une au thorax.

    Guerdner s'était enfui vers 21H40 par une fenêtre, tombant dans une cour devant les habitations des gendarmes où vivent les familles. Grièvement blessé, il avait sauté un grillage pour se réfugier dans l'enceinte d'une école privée où il est mort vers 22H30 malgré les secours.

    Il avait été interpellé alors qu'il était sous contrôle judiciaire. Un pistolet armé de calibre 11,43 a été trouvé dans son véhicule selon les enquêteurs.

    Sa famille a été autorisée dimanche à aller se recueillir devant sa dépouille à Toulon ce qui a été l'occasion selon le procureur d'un bref regain de tension. La veille, ses proches avaient manifesté leur colère devant le palais de justice de Draguignan qui était dimanche entouré d'un important dispositif de sécurité.

    "Nous avons élargi la sécurité de tous les casernements dans le département" a précisé à l'AFP le commandement de la gendarmerie du Var. Des renforts de gendarmerie et de police ont été acheminés, dont quelque 120 gendarmes mobiles de Lodève (Hérault) et Marseille ainsi qu'une quarantaine de gendarmes du Peloton d'intervention 2e génération d'Orange (PI2G).

    Dans la nuit de samedi à dimanche, trois véhicules ont été incendiés dans la cour de la gendarmerie de Brignoles, où Guerdner avait été interpellé jeudi avant d'être transféré à Draguignan. Il vivait dans un campement de gens du voyage de cette ville.

    Des morceaux de tissu ont été retrouvés sous les véhicules, confirmant une piste criminelle, et vont être soumis à des analyses ADN, selon la gendarmerie.

    Stephane Danna AFP¦ La famille et les proches de Joseph Guerdner le 24 mai 2008 devant la gendarmerie de Draguignan

     
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    © 2008 AFP


    20Minutes.fr avec AFP, éditions du 25/05/2008 - 08h02

    dernière mise à jour : 26/05/2008 - 00h02

     

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    Draguignan: Michèle Alliot-Marie demande la suspension des fonctions du gendarme

    La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie donne une conférence de presse, le 17 avril 2008 à Paris

    Jacques Demarthon AFP/Archives¦ La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie donne une conférence de presse, le 17 avril 2008 à Paris

     
    Légitime défense ou homicide volontaire? Un homme de 27 ans a été tué vendredi soir par un gendarme alors qu'il tentait de s'évader, menotté, de la compagnie de gendarmerie de Draguignan dans le Var.

    La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a demandé samedi au directeur général de la Gendarmerie de «suspendre de ses fonctions le gendarme» et a réclamé une «enquête interne».

    «L'homme interpellé a profité du fait que la lumière de l'escalier s'est éteinte pour sauter par une petite fenêtre. Le gendarme a fait les sommations et a tiré sept coups de feu dans sa direction. Trois projectiles l'ont atteint dont l'un perforant dans le thorax», a déclaré à l'AFP, Christian Girard, procureur de la République de Draguignan.

    Le policier placé en garde à vue pour «homicide volontaire»

    La victime, José Guerder, sans profession et appartenant à la communauté des gens du voyage, vivait dans un campement à Brignoles. Son nom était apparu dans un dossier récent concernant l'agression et la séquestration d'un chauffeur routier. Après trois interpellations, les gendarmes de la section de recherche de Marseille étaient sur sa piste.

    Ils avaient profité de son pointage pour un contrôle judiciaire à la gendarmerie de Brignoles pour l'interpeller puis le transférer à Draguignan. Le gendarme, un officier de police judiciaire, maréchal des logis-chef de la brigade de recherche de Draguignan, a été placé en garde à vue. La qualification retenue dans le cadre de cette garde à vue est celle «d'homicide volontaire», a précisé le procureur. Pour ce dernier, qui a saisi l'inspection technique de la gendarmerie, la question qui se pose désormais est de savoir si les coups de feu procédaient d'une intention de tuer.

    Caché dans les buissons

    Le magistrat a également précisé qu'il souhaitait savoir «si l'utilisation de l'arme s'était effectuée dans le respect de la réglementation spécifique aux gendarmes». Atteint de trois projectiles, la personne interpellée a réussi à sauter le grillage qui ceinture la compagnie de gendarmerie puis à se réfugier dans une propriété voisine.

    « Il s'est caché dans des buissons, puis a grimpé dans un arbre d'où il est tombé. C'est sa chute qui a attiré l'attention des gendarmes qui le recherchaient», selon le représentant du parquet. Grièvement blessé, il a été mis en position latérale de sécurité et en dépit des secours, est décédé.

    Jacques Demarthon AFP/Archives¦ La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie donne une conférence de presse, le 17 avril 2008 à Paris

     

    Avec agence


    20Minutes.fr, éditions du 24/05/2008 - 11h59

    dernière mise à jour : 24/05/2008 - 14h00

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    Elle n'est pas comme ça ma France à moi non !

     

     

              C'était voici quelques semaines, j'ai eu peur. Mon patron proclamait : " en ces temps de repli identitaire " notre entreprise va plutôt à contre-courant (en substance). J'ai été étonné de ces propos parce que je ne ressentais pas moi, que les autres me rejetaient ni que je les snobais. J'ai demandé à droite à gauche à mes collègues ce qu'ils en pensaient. Ils ne l'avaient pas vu, pas relevé.

    Alors, je me suis dit, c'est sans doute moi qui suis parano, à trop me poser des questions... Ne pas céder à la peur.

    Et puis, quelques temps plus tard, en parcourant des journaux plus anciens que je m'étais promis de lire, je suis tombé sur un article signé Vassilis Alexakis* qui répondait (en partie) à mes angoisses existentielles : " Dans un pays où le tiers de la population est issu de l'immigration, faire obstacle à l'arrivée des étrangers est une façon de mettre en péril plutôt que de sauvegarder l'identité française ".

    Alors, je me suis senti mieux, je n'étais plus seul.

    Denis Toulmé

     

     

    * Quelle est donc cette identité menacée ? Vassilis Alexakis, Le Monde des Livres, 7/12/2007

     

    Une vraie identité menacée : être tibétain à la merci du pouvoir chinois

     

    Image:Roma flag.svg        

    Fils du vent sans pays solidaire du Tibet asservi

     Liens  sur le Tibet :
     
    http://freetibet.fr/
    http://www.tibet-info.net/www/-Histoire-Geographie-.html
    http://www.tibetan.fr/
    http://www.phayul.com/

    http://www.thecolororange.net/uk/

    ....etc...

     

     

    vers le blog de filsduvent.oldiblog.com

     

     

     Rencontre et voyage :

    des Tsiganes à la découverte des autres

     Monsieur le facteur, merci de bien vouloir remettre ce courrier : il suffit de             

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    Toutefois, ne pas oublier de mentionner vos coordonnées si réponse souhaitée !

     

     

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    Les derniers Tziganes

    Jean Ferrat

     

    C'en est bien fini
    Nous ne verrons plus
    De l'Andalousie
    Les gitans venus
    La chemise ouverte
    Sur leur peau brûlée
    Les roulottes vertes
    Au milieu des blés
    Et coquelicot
    Pavot arraché
    Les grands calicots
    Place du marché
     
    Le ciel se fait lourd, les roses se fanent
    Nous vivons le temps des derniers Tziganes
     
    Disparus l'enfant
    Voleur de cerceaux
    Les chevaux piaffants
    De tous leurs naseaux
    Disparus les ânes
    Avec leurs paniers
    Les belles gitanes
    Sous les marronniers
    En ce temps qui va
    Qui va dévorant
    On n'a plus le droit
    D'être différent
     
    Le ciel se fait lourd, les roses se fanent
    Nous vivons le temps des derniers Tziganes
     
    Plus de feux de camp
    Près des HLM
    Révolu le temps
    Des anciens bohèmes
    Finis l'esplanade
    Et les tambourins
    Les derniers nomades
    Claquent dans leurs mains
    Et la liberté
    Femme de gitan
    Tombe poignardée
    Sous l'effet du temps
     
    Le ciel se fait lourd, les roses se fanent
    Nous vivons le temps des derniers Tziganes
     
     
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    Liens :

    * La page suivante de poésie nomade, Victor Hugo s'y colle : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=1915441

     

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