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    René BARBIER, amoureux de

    la Provence et de la Camargue

     

     

     

    Réné Barbier connaissait et était un grand admirateur de Folco de Baroncelli, marquis de Javon à qui il dédicaça son recueil de nouvelles, Raïna la Caraque.

     

    * Raïna la Caraque - Nouvelles provençales et camarguaises, Fasquelle éditeurs

     

     

    Voici les titres des nouvelles :

    Raïna la Caraque, L'aveugle, Egaré parmi nous, L'intaille, La pêche aux ganguis, Janus, La cagnotte, M. Mignard et ses abeilles, La marseillaise, La corrida, Le père Ronssin, Une vie de misère, Le sioux, Yveline

     

    Deux nouvelles s'intéressent plus particulièrement aux "Caraques " :

     

    ¤ Raïna la Caraque, bien sûr, est le chemin de croix d'une pauvre Tsigane(?) adoptée(?) par une famille de Gitans dont le chef de famille est brutal.

    Un extrait de Raïna sur le forum Tsiganesetgitans :

    http://tsiganesetgitans.monforum.com/raina-aux-saintes-maries-misere-et-ferveur-vt894896.html?start=0&postdays=0&postorder=asc&highlight= 

    Prénoms des Tsiganes utilisés dans la nouvelle : Raïna (F), Zoulga (F), Tarno (H), Jero (H)

    Noms de famille : Kralouvitch, Dragouvitch, Zlatar, Dragui, Boulgaskova, Ezandas

     

     

    Extrait choisi :

    [...]

    - O ma daï, demanda Raïna, en articulant lentement et à voix basse ses mots, sais-tu si le chef nous conduit aux Saintes ?

    Avant de répondre, Zoulga s’assura que Tarno n’était point là pour surprendre leur entretien :

    - Ca t'interesserait d'aller là-bas ?

    - N’en as-tu pas le désir, toi aussi ?

    - Autrefois, peut-être ; depuis que Tarno m'a expliqué, c'est fini. Tout cela, c'est de la comédie et la fête des Maries une invention des curés. Qu'irions-nous faire dans ce pays maudit, m'a-t-il dit un jour, puisque nous, les Dragouvitch et les Zlatar, nous sommes les descendants de ceux à qui l'on reproche d'avoir forgé les clous de la croix, massacré les enfants de Béthléem et conseillé à Judas de vendre ce Jésus ! Tu as compris maintenant ? Si tu t'étais mis ça dans la tête tu peux te l'ôter et demain, si la bête est capable de marcher, sois sûre qu'elle n'ira pas là-bas.

    - Mais notre Sarah ? Insista Raïna.

    - Invention, je te l'ai déjà dit. Tu ne me crois pas ? Tiens, voilà le chef, décampe et va lui demander.

    ...

    P.12

     

     

    D'après vous, la "daï" de Raïna veut dire "maman", "maîtresse", "patronne", "maraine", ou bien autre chose encore ? Merci d'avance (Débla). (Détail qui a son importance, Raïna est la fille de Zoulga issue d'un premier mariage, Zoulga ayant ensuite eu 4 autres enfants de Tarno, beau-père donc de Raïna)

    De la part de nérina (le 3/08/09) :

    Chez les manouches "Daï" singnifie "Mère" quand elle dit "O ma daï" Raïna dit simplement "Oh ma mère" (souvent prononcer dans ma famille lorsque adressé aussi à la (pas si) vierge Marie)

    "Pouri daï" ( pronnoncer le P avec insistance, car, écrit avec un H, le son est logiquement transformé en "Fouri") signifie "Vieille mère".
    Pour "Grand mère", nous disons "Pouri mama", ou simplement comme chez les gadjé "Mami" avec une longueur sur la prononciation du A !

    Grand merci Débla, Nérina et Nichta. Denis

     

     

    Toujours dans cette nouvelle, il est question d'un pélerinage au mois d'octobre aux Saintes-Maries de la Mer. En effet, il s'agit d'un pélerinage aux Maries uniquement :

    "En octobre, le second pélerinage se déroule le week-end le plus proche du 22 octobre. Cérémonies de descente des châsses et veillées de prières se déroule comme au mois de mai. Seules Marie Jacobé et Marie Salomé sont conduites à la mer.  Ce pélerinage est moins important. Seuls les gens du pays y participent."

    (Vu sur le site des Saintes-Maries (www.saintesmaries.com) le 7/08/2009

     

     

    ¤ Yveline semble une transposition au féminin du film Le Gardian, avec Tino Rossi dans le rôle-titre. Mounschka est la terrible tsigane qui ensorcelle l'amoureux d'Yveline. (En fait, ce film, dont je n'ai pas pour l'instant retrouvé le titre est tiré du roman de Jean Aicard, Roi de Camargue ; les héros ont pour nom Renaud, Livette et Zinzara la terrible Tsigane).

    On a une pensée spéciale pour la nouvelle Le Sioux (dédiée à la mémoire du marquis de Baroncelli), qui dessine un fils du vent sans pays. Un égaré (qui sait, un autoportrait de l'auteur ?), un simple issu de la bourgeoisie qui n'a qu'un amour, la Camargue et qu'un rêve y construire sa maison.

     

    ¤ Dans Égaré parmi nous( à la mémoire d'Hermann-Paul, peintre français, 1874-1940), une description du pélerinage d'octobre aux Saintes retranscrite sur le forum Http://TsiganesetGitans.monforum.com

     

     

     

    Cet ouvrage a été édité également chez Girard et Barrère (Paris), en 1946, avec des illustrations de Joë Hammam

     

     

     

    Dernièrement mis à jour le 17/08/2009

     

     

     

    Liens :

    * Des questions sur l'origine mythique des responsabilités des Tziganes dans le massacre des enfants de Béthléem ainsi que des mauvais conseils à Judas 

    * la fête des Saintes-Maries de la Mer, pélerinage aux Maries ainsi qu'à Sarah la Noire

    * Le mythe du 4e clou de la croix sensé poursuivre les Tsiganes

    * Folco de Baroncelli, marquis de Javon sur le site des Fils du vent sans pays

    * Ne pas confondre René Barbier et Auguste Barbier, lui aussi nouvelliste  et s'interessant aux Tziganes, dans la seconde moitié du XIXème siècle

    * Les Caraques, un nom des Gitans, Tziganes ou Bohémiens du Sud

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