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BORROW, George Henry
George Borrow
1803-1881
George Henry BORROW (5 Juillet 1803 - 26 Juillet 1881) est un auteur anglais qui a écrit des romans et des relations de voyages sur la base de ses propres expériences à travers l'Europe. Borrow est né à East Dereham, Norfolk, il est le fils d'un agent de recrutement de l'Armée, Thomas Borrow (1758-1824), et d'une fille de fermier, Ann Perfrement (1772-1858), il a fait ses études au Royal High School d'Edimbourg et Norwich Grammar School. Il a étudié le droit, mais les langues et la littérature sont devenues son principal centre d'intérêt. En 1825, il commence son premier grand voyage européen, parcourt la France et l'Allemagne. Au cours des années suivantes, il visitera <st1:personname productid="la Russie" w:st="on">la Russie</st1:personname>, le Portugal, l'Espagne et le Maroc. Il se familiarisera avec les peuples et les langues des différents pays traversés. Après son mariage le 23 avril 1840, il s'installe près de Lowestoft, mais continuera de voyager à l'intérieur et en dehors du Royaume-Uni.
* Lavengro (1851) publié aux éditions José Corti (Lavengro = le maître des mots ->surnom que lui ont donné ses amis de toujours, les Gypsies)
C’est toujours sur la route mais dans son pays qu’il nous emmène. Borrow prend ici pour fil conducteur de son récit les vingt-deux premières années de sa vie – ses pérégrinations à travers l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande à la suite de son père, officier recruteur – son apprentissage dans une étude de notaire, à Norwich, où la famille s’est fixée une fois la guerre terminée – son installation à Londres et ses travaux littéraires, qui lui permettent de subsister – son voyage à pied, enfin, dans le sud-ouest du pays.
Rien de moins conventionnel que ce parcours. Ce qui donne l’unité à tant d’éléments disparates, c’est le génie de l’auteur, son style alerte, son art de soutenir l’intérêt par des saillies imprévues et des coups de théâtre, sa description sans équivalent d’un monde interlope et pittoresque à souhait, celui des “routards” d’avant le chemin de fer.
Nous croiserons une galerie de personnages hors du commun, parmi lesquels : Belle Berners, la blonde batailleuse, Jasper Petulengro, le chef des Gypsies et l’initiateur de Lavengro, un invraisemblable prédicateur, une bohémienne empoisonneuse et jeteuse de sorts, un éditeur véreux.
Borrow est un aussi singulier voyageur, aventurier, polyglotte (il passait pour couramment entendre 35 langues et dialectes) ou boxeur qu’il est un singulier écrivain.* Isopel, Aubier, Édition Montaigne, 1941
C'est un épisode détaché de deux livres de Borrow : Lavengro et Romany Rye qui, beaucoup plus que des romans, sont une sorte d'autobiographie.
* Le gentleman tzigane (The Romani Rye), Éditions José Corti,
Avec Le Gentleman tzigane (1857), qu’il sous-titre sans ambiguïté Suite de Lavengro, il reprend son récit à l’endroit exact où il l’avait laissé, mais sans changer ni de propos ni de style il affine son angle de vision. Dans l’édition originale en trois volumes de Lavengro, le premier évoquait la vie de l’auteur jusqu’à la mort de son père et courait sur vingt et un ans ; le second, qui couvrait son séjour à Londres et ses travaux alimentaires dans l’édition, s’étendait sur plus d’une année ; le troisième – son voyage à pied dans l’ouest de l’Angleterre et ses aventures “d’homme aux semelles de vent” – ne représentait guère qu’un mois ou deux. Le Gentleman tzigane accuse encore cet effet de “zoom” puisqu’il est tout entier consacré aux semaines de ce périple – mi-juin fin juillet 1825.
Mais qu’on ne s’y trompe pas : tout ce qui faisait le charme de Lavengro est bien là – personnages inattendus et situations cocasses, réflexions imprévues et pleines d’originalité sur la vie et le monde, désarmant mélange d’érudition et de naïveté, fraîcheur touchante des sentiments — et ne fait que gagner en précision et en profondeur.
Quel bonheur, au détour d’un chemin creux, de retrouver la troupe des Gypsies – Jasper Petulengro et Tawno Chikno, bien sûr, Pakomovna… mais aussi de nouveaux visages : Ursula, Sylvester, d’autres encore – , de surprendre Francis Ardry qui descend de voiture dans une cour d’auberge, ou de renouer connaissance avec Murtagh, le vieux camarade d’école, bien mal en point mais promis à un grand avenir ! Quelle joie aussi de retrouver l’indomptable Isopel Berners et d’apprendre comment tournera cette idylle étonnante !
Rien en soi d’extraordinaire dans ces épisodes, mais grâce à la magie d’un style à la fois simple et savant, lumineux et ouvert sur le rêve, Borrow parvient à emporter son lecteur dans un monde étrange – et ce faisant il lui montre comment transfigurer la réalité la plus quotidienne et charger son propre regard de poésie.Liens :
* Les éditions José Corti, éditrices de George Borrow en français, pour qui voudrait aquérir ces ouvrages : http://www.jose-corti.fr/sommaires/editionsCorti.html
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Commentaires
1Tchaï von paniMardi 5 Mai 2009 à 13:17On te sent passionn?ar ce r?m? futur voyageur, ce qui nous fait voir un bout de ces paysages et donne naturellement envie d'en savoir plus !Répondre
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