• Du mouvement chez Georges Perec

     

    Du regret du gadjo de s'être "installé"

     

     

          Il y a longtemps qu'on aurait dû prendre l'habitude de se déplacer, de se déplacer librement, sans que cela nous coûte. Mais on ne l'a pas fait : on est resté là où l'on était ; les choses sont restées comme elles étaient. On ne s'est pas demandé pourquoi c'était là et pas ailleurs, pourquoi c'était comme cela et pas autrement. Ensuite, évidemment, il a été trop tard, les plis étaient pris. On s'est mis à se croire bien là où l'on était. Après tout, on y était aussi bien qu'en face.

    Page 97 dans Espèces d'espaces par Georges Perec, Éditions Galilée, 1985

                                                              

     

    Perec, l'intelligence et la concision

     

    Liens:

    Tiré du même ouvrage, une phrase intéressante de Perec pour les fils du vent sans pays : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=1515993

     

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