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    Taraf de Haïdouks

     

    Haïdouks : légendaires bandits justiciers du Moyen-Âge roumain

     

    Le "Taraf de Haïdouks" est la formation la plus connue des musiques tsiganes d’Europe de l’Est. Originaire de Clejani, un petit village de Roumanie, ce groupe familial paraît-être inépuisable. Connu du grand public depuis le film de Tony Gatlif , Latcho Drom, cet « orchestre de brigands » a été découvert par Michel Winter et Stéphane Karo au tout début des années 90.

    Entre 10 et 20 lautari (chanteurs et musiciens traditionnels) forment cet ensemble à géométrie variable. La moyenne d’âge va de 20 à 80 ans mais la passion et le caractère sont les mêmes. Le taraf balade l’âme des gitans des pays de l’Est partout dans le monde.

    * Musique des Tziganes de Roumanie, Cramworld, 1991

     

     

     

    Un village sous la poussière, l’unique bistro volets clos, des gosses le kiki à l’air se prenant pour Bruce Lee, et des musiciens, les "lautari".

    Les Lautari de Clejani.

     

    A Clejani, non loin de Bucarest, quelques vieux Tziganes chantent encore les balades d’antan. Les jeunes, virtuoses et modernistes, affectionnent les rythmes trépidants à la turque, bulgare, yougoslave. Au côté de cette musique traditionnelle, ballades et dances, les crooners de charme arrachent les chœurs avec des airs tziganes...

    * Dumbala Dumba, Cramworld/Wagram,

    * Band of Gypsies, 2001

      "13 « voleurs de poules », musiciens tziganes virtuoses jouant habituellement dans des fêtes de village. Ils emballent le monde entier avec leurs sons endiablés.La bande de Cléjani vit à son rythme mais produit régulièrement ses enregistrements. Cette fois-ci, le nouveau-né est assez inédit puisqu'il s'agit d'un album enregistré en situation live. Pour la première fois de leur existence artistique, le meilleur groupe tzigane au monde (dixit le quotidien britannique, "The Independent") a pu jouer à la maison. Jusqu'à ce jour, le Taraf de Haïdouks était ignoré dans son propre pays (racisme tzigane primaire, difficulté pour trouver une salle), aucun journaliste roumain n'avait jugé bon de s'intéresser à ce taraf. L'oubli est réparé grâce à l'engagement d'une poignée d'irréductibles fervents du Taraf (Michel et Stéphane les deux producteurs-managers, Soizic, Elsa et Tony Gatlif , quelques journalistes du monde entier).
    Deuxième fait marquant, le Taraf a conçu un album toujours innovateur, en confrontant les traditions roumaines à celles d'autres pays des Balkans. Pour ce faire, ils n'ont pas hésité à inviter la fanfare macédonienne au grand complet du Kocani Orkestar, ainsi que le clarinettiste bulgare (Filip Simeonov) et le percussionniste turc (Tarik Tuysuzoglu). Drôle de rencontre que tous ces musiciens réunis autour de leur passion commune, la musique, parfois retenus par la barrière de la langue !
    En tout cas, le mariage est réussi. Ils ont su créer, en trois jours de concerts (enregistrés à la salle Arcub de Bucarest), des morceaux inédits et laisser libre cours à la créativité et la spécificité de chacun. Chaque soliste, les divers chanteurs, l'énergie furieuse du Kocani, le talent de Filip ou Tarik : chacun a pu à tour de rôle montré l'étendue de son talent. Les chansons, souvent déchirantes de Neacsu, Iorga ou Cacurica, nous prennent aux tripes, la folie macédonienne du Kocani est palpable à tous les instants, le gémissement des violons, la virtuosité du cymbalum (Cristinel et Caurica), les plaintes de l'accordéon… tout ce charivari sauvagement ordonné pour des instants magiques. Pour qui a déjà vu le Taraf sur scène, ceci n'est pas une surprise mais le simple reflet de ce qu'ils donnent sur scène.

     

    photo :  © Elpais.com



    A noter que l'enregistrement de cet album a été l'occasion d'un documentaire produit par Tony Gatlif et réalisé par sa fille, Elsa. "

    Sources : Infoconcert.com

    http://www.infoconcert.com/html/artiste.php?id=2821#

     

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        "Le nom choisi par le groupe est un hommage aux Haïdouks, ces légendaires bandits d’honneur dont parlent les ballades médiévales. Le Taraf, quant à lui, signifie orchestre. Ce Taraf est donc constitué d’une douzaine de lautari (chanteurs et musiciens traditionnels), âgés de 36 ans à 78 ans, tous originaires de Roumanie, Tziganes dans l’âme et le sang, qui sont nés dans la misère et la musique. Ils vivent encore aujourd’hui dans leur village de Clejani. Un documentaire, sur leur parcours et leur vie là-bas, a été diffusé sur Arte, il y a peu.

        1989, ils sont découverts par deux jeunes producteurs belges qui décident de les lancer sur les scènes occidentales. Depuis 91, année de sortie de leur premier album « Musique des Tziganes de Roumanie », ils promènent leur flamme, leur talent et leur musique à travers le monde. Accueillis avec enthousiasme par le public, bien sûr, les médias et la critique, mais surtout par la profession. Stephan Eicher collabore avec eux eu Printemps de Bourges, Yehudi Menuhin les invite à « La Marche du Siècle » (France 3) ; Yohji Yamamoto les demande pour son défilé à Bercy (01/99) ; le Kronos Quartet les sollicite sur scène à Londres ou encore Johnny Dep qui les veut pour son dernier film et les a invité à se produire à Los Angeles. Ils ont aussi participé à la bande son de « Latcho Drom » de Tony Gatlif, qui les avait d’ailleurs conviés à Cannes lors de la présentation du film. Ils ont aussi joué dans le Théâtre Wuppertal, celui de Pina Bausch ou apparaissent dans la B.O. de « Terminus Paradise » de Lucian Pintilie.

        Leur musique présente un éventail des genres musicaux issus de la tradition populaire de Roumanie. Ils font se côtoyer plusieurs générations de danses, ballades, chants d’amour et mélodies tziganes… les confrontant à des arrangements modernes et audacieux. Un violon, un accordéon, un cymbalum et une voix en formation réduite. Ou mieux ces treize virtuoses sur scène pour un déferlement de mélodies et harmonies sauvages. Sans vraiment jamais se prendre au sérieux, mais toujours avec rage et cœur, les Taraf jouent leur musique ; celle de tous les jours, celle qu’ils jouent dans les mariages, baptêmes ou enterrements, celle qu’ils apprennent de père en fils. Tout simplement celle qu’ils entretiennent, au quotidien, avec précaution, à coups de disputes et de réconciliations, de passions amoureuses et de cœurs brisés, d’embrassades et de bagarres générales…
    Une musique authentique, véritable concentré de vie qui mélange ballades poignantes, danses endiablées 100% balkaniques, morceaux sous influence turco-bulgare et inflexions vocales qui rappellent les origines indiennes du peuple Tzigane."

    Sources, réservations : Infoconcert.com

    http://www.infoconcert.com/html/artiste.php?id=2821#

     

    free music
     

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    Curiosité : Savez-vous que dans une bande dessinée, les paroles d'une chanson du Taraf sont utilisées pour illustrer le "blues" du héros : Tsagoï , dit Gipsy
     

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