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    Andalousie

     

     

    L'Andalousie est là

    Et toutes ses huertas,

    Ses steppes, ses oasis,

    Ses coupoles aux toits bleus,

    Ses figuiers épineux,

    Ses barques de caprices

    Ses chants mélodieux.

     

    Cloîtres aux orangers fleuris,

    Vierges cachées dans les roseaux,

    Porches de gloire anéantis.

    Près des charmilles de muriers

    Des parasols de grenadiers.

    Sur un lac bleu des échassiers,

    Et les rires des porteuses d'eau.

     

    Sanctuaires aux piliers d'albâtre,

    Des vieux ponts tendant leur dos

    Au-dessus des marais jaunâtres

    Et puis au loin de noirs toros,

    Des colonies d'oiseaux sauvages

    Monastères et gitanos

    Offrant danses ou bien présages.

     

    Malaga vaut au moins une ode

    Avec ses toits en pagodes.

    Châteaux dorés comme momies,

    Rio vidé comme un squelette,

    Filles félines aux yeux gris,

    C'est encore l'Andalousie,

    Une belle toujours en fête.

     

    Petit bistrot de Sévilla

    Fort joliment décoré

    De banderilles de corrida

    Têtes de toros empaillées

    Où l'on savoure la paella

    Et un vin andalou rubis

    Près d'un torero fini.

     

    Extrait du roman de Serge (Maurice Féaudierre) , Gitanes et toreros, 1952

     

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