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The sea fever, la fièvre océane de Masefield
La fièvre océane
(The sea fever)
Il me faut encore aller vers la mer
Vers ses étendues solitaires
Et le ciel
Rien qu'un haut voilier
Une étoile pour me guider
Le rappel de la barre
La complainte du vent
Et les voiles blanches qui frissonnent
La brume grise au ras de l'eau
Et la grisaille de l'aube naissante
Il me faut encore aller vers la mer
Car nul ne peut ignorer
L'appel des marées
Exaspéré et clair
Rien qu'un jour de grand vent
Les nuages blancs qui fuient
Un poudroiement d'embruns
Un jaillissement d'écume et le cri des mouettes
Il me faut encore aller vers la mer
Et la vie errante du gitan
Là où vont les goélands au royaume de la baleine
Là où le vent a le tranchant du couteau
Rien que le gai récit d'un joyeux compagnon
Puis le sommeil paisible et le rêve heureux
Quand vient enfin l'heure de fermer les yeux.
John Masefield
Traduction de Robert Arab
Comment (et pourquoi) résister ? (photo : © agse-premiere-brest.fr)
Liens :
* Un autre aventurier navigateur gadjo : Patrice Franceschi : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=266327&coms=266327
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