• Trop méconnue Harriet Tubman, Moïse du peuple noir

    Harriet Tubman (née en 1820 ou 1822 dans le Comté de Dorchester, Maryland, décédée le 10 mars 1913 à Auburn, État de New York).

     

    Harriet Tubman

     

    Connue aussi sous les noms de Moïse noire, Grand-mère Moïse, ou encore Moïse du peuple Noir, Harriet Tubman fut une combattante de la liberté Afro-Américaine. Étant une esclave évadée, elle travailla comme ouvrière agricole, bûcheronne, blanchisseuse, infirmière, et cuisinière. Devenue abolitionniste, elle participa à la lutte contre l’esclavage et le racisme. Elle accomplit diverses fonctions telles que collecte de renseignements, préparation des volontaires pour l’évasion, exécution des évasions, infirmière, prêche évangéliste et collecte de fonds.

    Sommaire

    • 1Jeunesse
    • 2Évasion et action abolitionniste
    • 3Méthodes
    • 4Vie après la Guerre de Sécession
    • 5Citations d’Harriet Tubman
    • 6Citations à propos d’Harriet Tubman
    • 7Liens externes
    • 8Références

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      Jeunesse

      Harriet naquit en esclavage au Maryland. Des recherches ont récemment révélé qu'elle était probablement née fin février ou début mars 1822 dans une zone au sud de Madison appelée Peter’s Neck, dans le Comté de Dorchester.

      Harriet elle-même déclarait qu’elle était née "quelque part entre 1820 et 1825". Née "Araminta Ross", elle était la cinquième d’une famille de neuf enfants (quatre garçons et cinq filles) dont les parents étaient Ben et Harriet Greene Ross.

      Elle vécut de temps à autres chez son propriétaire, Edward Brodess, mais commença dès l’âge de six ans à être louée à d’autres maîtres, dont certains étaient très cruels. Elle endura des années de traitements inhumains de la part de plusieurs maîtres, incluant un incident durant lequel un contremaître lança un poids de deux livres dans sa direction, la frappant à la tête. Le coup sévère qui en résulta lui causa des crises d’épilepsie intermittentes, jusqu’à la fin de sa vie.

      Pendant cette période Edward Brodess vendit trois des sœurs de Harriet, Linah, Soph, and Mariah Ritty, dispersant définitivement la famille Ross.

      Quand elle fut une jeune adulte, elle prit le prénom de Harriet, probablement en l’honneur de sa mère. Aux alentours de 1844 elle épousa John Tubman, un homme libre.

       

      Évasion et action abolitionniste

      Edward Brodess mourut début mars 1849, laissant derrière lui une femme, Eliza, et huit enfants. Pour payer les dettes de son mari et éviter la saisie de la petite ferme, Eliza décida de vendre une partie des esclaves de la famille. Craignant d’être revendue dans le "Sud Profond", Harriet prit sa propre émancipation en mains. Durant l’automne 1849 elle s’échappa vers le nord, laissant derrière elle son mari, homme libre, qui ne voulait pas la suivre. En chemin elle fut assistée par des sympathisants Quaker et d’autres membres du mouvement abolitionniste, noirs comme blancs, qui étaient les instruments d’un gigantesque réseau d’évasion nommé le Chemin de fer clandestin (Underground Railroad en anglais).

      Harriet fut surnommée "Moïse" par ceux qu’elle aida à s’enfuir gràce au Chemin de fer clandestin. Elle effectua de nombreux allers et retours au Maryland pour aider d’autres esclaves à s’échapper. Selon ses propres estimations, et celles de ses proches collaborateurs, elle a personnellement guidé aux alentours de soixante-dix esclaves vers la liberté pendant treize expéditions. Elle ne fut jamais capturée et, selon ses propres mots, "jamais ne perdit un passager". Elle fournit aussi des instructions détaillées à beaucoup d’autres, qui voulaient s’échapper par eux-mêmes.

      Son propriétaire, Eliza Brodess, promit une prime de cent dollars pour sa capture, mais nul ne sut jamais que c’était Harriet Tubman qui était responsable d’autant de fuites d’esclaves de son ancien voisinage au Maryland. Des années après, après la Guerre de Sécession, on rapporta qu’une prime de quarante-mille dollars avait été offerte pour sa capture; mais cela ne fut qu’un mythe créé pour dramatiser à l’excès son action, dans le cadre de l’après-guerre.

      Elle réussit à ramener en sûreté ses quatre frères, Ben, Robert, Henry, et Moïse, mais échoua à sauver sa sœur adorée, Rachel, ainsi les deux enfants de celle-ci, Ben et Angerine. Rachel mourut en 1859 avant qu’Harriet ne puisse la secourir.

      Durant la Guerre de Sécession, en plus de travailler comme cuisinière et infirmière, elle servit d’espion aux Nordistes. Là encore elle ne fut jamais capturée, et guida des centaines d’esclaves jusque dans les territoires de l’Union.

      En 1863, Harriet Tubman dirigea un raid au traversier de la rivière Combahee, dans le Comté de Colleton, en Caroline du Sud. Cette opération militaire sera la première de l’histoire des États-Unis à être planifiée et dirigée par une femme. Déguisée, elle avait visité les plantations avant le raid et indiqué aux esclaves de se préparer à courir vers la rivière, où des bateaux nordistes les attendraient. Des échanges de tirs eurent lieu entre troupes du Nord et troupes Confédérées durant cette opération, et il y eut des pertes des deux côtés.

       

      Méthodes

      Son succès dans ses aventures était en grande partie dû à sa grande intelligence, son astuce, son audace et son caractère impitoyable, qu’elle mit au service de plans très bien établis pour ses expéditions. Elle se basa sur la communauté noire, très soudée, afin de l’aider à ramener sa famille et ses amis durant la plupart des ses missions au Maryland. Elle était attentive à ne pas rencontrer ses contacts à proximité des plantations d’où ils devraient s’échapper: elle leur envoyait des messages, de sorte qu’ils puissent la rencontrer dans un endroit secret. Elle était très versée dans les déguisements. Une fois, elle prit la précaution d’emporter deux poulets avec elle. Il advint qu’elle se sentit en danger, lorsqu’elle tomba quasiment nez à nez avec son ancien maître. Elle lâcha alors les poulets, et se mit à courir derrière pour les rattraper. Cela amusa le maître, qui ne réalisa jamais que la chasseuse de poulets maladroite était, en fait, une rusée voleuse d’esclaves.

      Une fois, dans une gare ferroviaire, elle s’aperçut que les chasseurs d’esclaves évadés surveillaient les trains se dirigeant vers le nord, dans l’espoir des les capturer, elle et ses protégés. Sans hésiter, elle fit embarquer son groupe dans un train à destination du Sud, pariant avec succès que jamais ses poursuivants n’anticiperaient le fait qu’elle puisse s’enfoncer en territoire ennemi; plus tard elle reprit la route prévue, depuis un endroit plus sûr.

      En plus de cela, elle avait une doctrine stricte qui était que, bien que tout esclave pouvait refuser le risque d’aller au Nord, quiconque aurait décidé d’aller au Nord mais se raviserait à mi-chemin devrait être abattu, afin d’éviter que le contestataire ne risque de trahir le groupe. Heureusement, il semble qu’elle n’eut jamais besoin d’en arriver à de telles extrémités.

       

      Vie après la Guerre de Sécession

      Harriet Tubman devint activiste pour les droits des Afro-Américains et des femmes. Grâce à Sarah Bradford qui fit office de biographe et transcrivit ses récits, elle vit l’histoire de sa vie publiée en 1869 sous le titre de Scènes de la vie d’Harriet Tubman (Scenes in the Life of Harriet Tubman).

      Cela fut d’une aide considérable pour sa condition financière misérable (elle n’obtint une pension pour son passé militaire que trente ans après les faits). La même année elle épousa Nelson Davis, un autre vétéran de la Guerre de Sécession de vingt-deux ans son cadet. Ils vécurent ensemble à Auburn, État de New York, dans une maison qu’elle avait rachetée à son célèbre ami William H. Seward, secrétaire d'État sous la présidence d’Abraham Lincoln. Elle y vécut entourée de membres de sa famille et d’amis, qui avaient choisi de s’établir près d’elle après la Guerre de Sécession.

      Finalement, à cause de son arthrite et de sa santé fragile, elle emménagea dans l’hospice pour afro-américains âgés et malades qu’elle avait elle-même contribué à fonder. Il était construit sur un terrain qu’elle avait acheté, jouxtant sa propriété d’Auburn. Elle y mourut en 1913, après avoir raconté ses mémoires jusqu’au dernier jour. Elle reçut les honneurs militaires au cours de son enterrement, et une plaque à sa mémoire fut placée sur le tribunal du Comté de Cayuga, à Auburn. De nos jours, la mémoire d’Harriet Tubman est honorée chaque 10 mars, jour de sa mort.

       

      Citations d’Harriet Tubman

      • « Si j’avais convaincu plus d’esclaves qu’ils étaient bien des esclaves, j’aurais pu en sauver des milliers d’autres. »
      • « Je n’ai jamais perdu un passager. »
      • « On ne meurt qu’une fois. »

       

      Citations à propos d’Harriet Tubman

      • John Brown parla d’elle comme le « Général Tubman ».
      • « À l’exception de John Brown...Je ne connais personne qui ait volontairement bravé autant de périls et de tribulations pour libérer notre peuple enchaîné. » — Frederick Douglass
      • « Je n’ai jamais rencontré aucune personne d’aucune couleur qui eut plus confiance qu’elle en la voix de Dieu. » — Thomas Garret

       

      Liens externes

       

      Références

      • Humez, Jean. Harriet Tubman: The Life and Life Stories. Madison: University of Wisconsin Press. 2003
      • Larson, Kate Clifford. Bound For the Promised Land: Harriet Tubman, Portrait of an American Hero. New York: Ballantine Books, 2004.

       

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