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    Otchi tchiornyié / Les yeux noirs

     

     

     

    Sur ces beaux yeux noirs

    J'ai fait une chanson

    Les yeux noirs brûlants

    Brûlant de passion

     

     Une des admirables oeuvres de  Béatrice

     

     

    Je vous aime si fort

    Vous me faites si peur

    J'ai dû vous croiser

    A la mauvaise heure

     

     

    Nappe blanche froissée

    Est tachée de vin

    Tous les Tziganes dorment

    D'un sommeil serein

     

    Un seul ne dort pas

    Il boit du champagne

    En levant son verre

    Au bonheur tzigane

     

    Tu me plais viens là

    J'en perds la raison

    Et puis, embrasse-moi

    C'est pas du poison

     

    J'aime tes beaux yeux noirs

    Et mon désespoir

    Est d'avoir bien tort

    De t'aimer si fort

     

    Les yeux noirs qui brillent

    D'un beau noir bleuté

    Remplis de désir

    Et de volupté

     

    Beaux yeux couleur nuit

    Vous m'avez séduit

    Je n'aurais pas dû

    Vous m'avez perdu

     

    La musique tzigane devient populaire en Russie vers la fin du XIXe siècle. Cette chanson évoque la beauté brune de la Tzigane aux yeux sombres.

     

    In, Le deuxième livre des chansons de France et d'ailleurs, Claudine et Roland Sabatier, Gallimard, 1986

     

     

     

     

     

     Liens :

    * Une chanson interprétée par Tino Rossi : la Bohémienne aux yeux noirs : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=photo&id=1279370

    * Une page déjà sur la beauté des Gitanes, tsiganes : http://filsduvent.kazeo.com/Beaute-des-Gitanes-Tsiganes,a485082.html

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    George Borrow

     

    1803-1881

     

     


    George Henry BORROW (5 Juillet 1803 - 26 Juillet 1881) est un auteur anglais qui a écrit des romans et des relations de voyages sur la base de ses propres expériences à travers l'Europe. Borrow est né à East Dereham, Norfolk, il est le fils d'un agent de recrutement de l'Armée, Thomas Borrow (1758-1824), et d'une fille de fermier, Ann Perfrement (1772-1858), il a fait ses études au Royal High School d'Edimbourg et Norwich Grammar School.  Il a étudié le droit, mais les langues et la littérature sont devenues son principal centre d'intérêt.  En 1825, il commence son premier grand voyage européen, parcourt la France et l'Allemagne.  Au cours des années suivantes, il visitera <st1:personname productid="la Russie" w:st="on">la Russie</st1:personname>, le Portugal, l'Espagne et le Maroc. Il se familiarisera avec les peuples et les langues des différents pays traversés.  Après son mariage le 23 avril 1840, il s'installe près de Lowestoft, mais continuera de voyager à l'intérieur et en dehors du Royaume-Uni.

     

     

    * Lavengro (1851) publié aux éditions José Corti (Lavengro = le maître des mots ->surnom que lui ont donné ses amis de toujours, les Gypsies)


    C’est toujours sur la route mais dans son pays qu’il nous emmène. Borrow prend ici pour fil conducteur de son récit les vingt-deux premières années de sa vie – ses pérégrinations à travers l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande à la suite de son père, officier recruteur – son apprentissage dans une étude de notaire, à Norwich, où la famille s’est fixée une fois la guerre terminée – son installation à Londres et ses travaux littéraires, qui lui permettent de subsister – son voyage à pied, enfin, dans le sud-ouest du pays.
         Rien de moins conventionnel que ce parcours. Ce qui donne l’unité à tant d’éléments disparates, c’est le génie de l’auteur, son style alerte, son art de soutenir l’intérêt par des saillies imprévues et des coups de théâtre, sa description sans équivalent d’un monde interlope et pittoresque à souhait, celui des “routards” d’avant le chemin de fer.
         Nous croiserons une galerie de personnages hors du commun, parmi lesquels : Belle Berners, la blonde batailleuse, Jasper Petulengro, le chef des Gypsies et l’initiateur de Lavengro, un invraisemblable prédicateur, une bohémienne empoisonneuse et jeteuse de sorts, un éditeur véreux.
         Borrow est un aussi singulier voyageur, aventurier, polyglotte (il passait pour couramment entendre 35 langues et dialectes) ou boxeur qu’il est un singulier écrivain.

     

     


    * Isopel, Aubier, Édition Montaigne, 1941

    C'est un épisode détaché de deux livres de Borrow : Lavengro et Romany Rye qui, beaucoup plus que des romans, sont une sorte d'autobiographie.

     

     


    * La Bible en Espagne, :

     

     

     

     

     

    * Le gentleman tzigane (The Romani Rye), Éditions José Corti,

     

    Avec Le Gentleman tzigane (1857), qu’il sous-titre sans ambiguïté Suite de Lavengro, il reprend son récit à l’endroit exact où il l’avait laissé, mais sans changer ni de propos ni de style il affine son angle de vision. Dans l’édition originale en trois volumes de Lavengro, le premier évoquait la vie de l’auteur jusqu’à la mort de son père et courait sur vingt et un ans ; le second, qui couvrait son séjour à Londres et ses travaux alimentaires dans l’édition, s’étendait sur plus d’une année ; le troisième – son voyage à pied dans l’ouest de l’Angleterre et ses aventures “d’homme aux semelles de vent” – ne représentait guère qu’un mois ou deux. Le Gentleman tzigane accuse encore cet effet de “zoom” puisqu’il est tout entier consacré aux semaines de ce périple – mi-juin fin juillet 1825.
         Mais qu’on ne s’y trompe pas : tout ce qui faisait le charme de Lavengro est bien là – personnages inattendus et situations cocasses, réflexions imprévues et pleines d’originalité sur la vie et le monde, désarmant mélange d’érudition et de naïveté, fraîcheur touchante des sentiments — et ne fait que gagner en précision et en profondeur.
         Quel bonheur, au détour d’un chemin creux, de retrouver la troupe des Gypsies – Jasper Petulengro et Tawno Chikno, bien sûr, Pakomovna… mais aussi de nouveaux visages : Ursula, Sylvester, d’autres encore – , de surprendre Francis Ardry qui descend de voiture dans une cour d’auberge, ou de renouer connaissance avec Murtagh, le vieux camarade d’école, bien mal en point mais promis à un grand avenir ! Quelle joie aussi de retrouver l’indomptable Isopel Berners et d’apprendre comment tournera cette idylle étonnante !
    Rien en soi d’extraordinaire dans ces épisodes, mais grâce à la magie d’un style à la fois simple et savant, lumineux et ouvert sur le rêve, Borrow parvient à emporter son lecteur dans un monde étrange – et ce faisant il lui montre comment transfigurer la réalité la plus quotidienne et charger son propre regard de poésie.
     


     

     

    Liens :

    * Les éditions José Corti, éditrices de George Borrow en français, pour qui voudrait aquérir ces ouvrages : http://www.jose-corti.fr/sommaires/editionsCorti.html

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