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    Marc TRILLARD

     

     

    * De sabres et de feu, Le Cherche-Midi, 2006.

    • La dédicace de l'auteur

    Je me suis intéressé à cette population particulière des tziganes, des gens du voyage, tout simplement, parce que je ne les connaissais pas ou que je les connaissais très mal. Leur image véhiculait, pour moi, une aura, sinon de mystères, du moins de choses cachées, de traditions, de coutumes, de rites obscurs, souterrains qu'ils cachent généralement à notre société, la société d'accueil comme ils disent de nous. Je suis rentré dans leurs caravanes, dans leur camp. J'ai tâché de lier conversation avec eux, de leur faire savoir que je n'étais pas un ennemi ou quelqu'un qui souhaitait leur nuire. Et petit à petit, avec le temps et les visites, ces gens se sont un peu ouverts à moi, en tout cas suffisamment pour que j'aie assez de matériel, assez d'histoires, assez de renseignements parfois un peu «techniques» pour pouvoir asseoir mon histoire dans ce camping, ce campement, aux portes de Toulouse. Je donne rendez-vous aux lecteurs de ce livre, peut-être au détour d'une librairie, un de ces prochains jours.

    (Propos recueillis par téléphone)



    • La présentation de l'éditeur

    En même temps que le vieil Enrique, fameux maquignon ayant marqué son époque, c'est tout un monde qui s'éteint sur ce parking du Sud de la France: celui des tziganes. Relégués dans ce camp à l'écart de la ville, ils sont une cinquantaine de familles qui attendent la dernière heure de leur doyen. Débarquant de toute l'Europe à bord de leurs caravanes et de leurs camping-cars, les innombrables membres du clan dispersé les rejoignent au fil des jours pour un ultime hommage au patriarche. Parmi eux, Agustin, mi-fakir, mi-chaman, et sa fille, Antucha, qui vont profondément bouleverser la vision que Bartolomé, le gardien du camp, se fait du monde. Mais cette soudaine concentration de voyageurs va bientôt réveiller, autour du camp, l'hostilité et le racisme latents. Entre des cultures et des modes de vie si différents, le conflit paraît inévitable. Dans ce livre d'une grande puissance romanesque, Marc Trillard (prix Interallié 1994) continue son exploration du monde des hommes en marge et autres insoumis magnifiques. Écrivain rare, exigeant, il fait avec De sabres et de feu son grand retour au roman.



    Marc Trillard est un écrivain bourlingueur, fasciné par l'ailleurs, l'autre. Journaliste, directeur du semestriel Le Journal des lointains, il est l'auteur, depuis 1988, de huit livres, récits de voyage et romans, dont Eldorado 51, prix Interallié 1994, et Coup de lame, prix Louis-Guilloux 1998. Écrivain rare, exigeant, considéré comme l'un des plus doués de sa génération, De sabres et de feu marque son grand retour au roman.



    • La revue de presse Claire Julliard - Le Nouvel Observateur du 2 novembre 2006

    La force de son récit tient dans sa part de réalité. Les univers qu'il décrit, il les a découverts à l'occasion de reportages...
    Son style incisif, dépouillé le garde cependant de tomber dans un lyrisme nostalgique. C'est un naturaliste, un témoin. Il y puise dans l'expérience sa vision d'une nature humaine férocement animale et ajoute une touche de surnaturel qui est sa marque personnelle. La dernière scène du livre unit ainsi hommes et chevaux dans une saisissante fantasmagorie. Un superbe mémorial gitan.

    Description issue du site http://www.passiondulivre.com
     
     
     
    A découvrir également sur ce site, un extrait de l'oeuvre ainsi que l'interview de Marc Trillard
     
     
     
    Liens :
     
     
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    Pas à vendre...

     

     

          Dans le Loir-et-Cher, au détour d'une route de campagne, du côté de Saint-Aignan, vous découvrirez peut-être une roulotte restaurée ou est écrit : " Bijou et Gisou au gré du vent ", avec une pancarte posée dans l'herbe " pas à vendre ".

    Voici l'explication de ce casse-tête par ses propriétaires :

    " On a acheté cette roulotte à des Gens du voyage il y a longtemps, on l'a remise en état, raconte le monsieur, mais on a sans arrêt des acheteurs, même des gens du voyage, alors on a posé la pancarte ".

    D'après l'article de La Nouvelle République du Centre-Ouest, Loir-et-Cher, du 18/10/2006, titré "Insolite"

     

    Deux réflexion me viennent spontanément :

     

    - Ca a l'air de surprendre les gens que des gens du voyage s'intéressent à une roulotte, est-ce cela qui est insolite ?

    - Qu'est-ce qu'elle attend cette roulotte pour rouler ? On a pas idée. C'est comme de garder attaché un animal sauvage !

     

     

    Qu'est-ce que c'est triste, tout de même, une roulotte qui agonise !

     

     

    Liens :

    * Le site de restauration de roulottes, verdines de Jeanne Bayol

    * Idées reçues concernant la couleur des roulottes

    * Le CD et la chanson Caravane de Raphaël

    * Des carrioles, verdines, roulottes et autres caravanes

    * Le site Passion Roulotte avec des photos et cartes postales michto : http://www.passionroulotte.com/index.html

     

    Concernant le stationnement et ses règles, voir la rubrique stationnements, aires d'accueil

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  • Magazine Les Faits-Divers Illustrés, 1909

      

     

     

     

                           Du plus loin qu'il me souvienne, les Bohémiens ont été associés à des gens aux moeurs étranges qui pratiquaient le vol d'enfants dont on n'imaginait pas à quoi cela pouvait leur servir...

    On sait aujourd'hui que les us et coutumes tsiganes concernant la famille sont quasi autarciques et favorisent la consiguinité et la stérilité. C'est pour cela que des échanges d'enfants ont lieu entre différentes "tribus". Chez les Tsiganes, l'enfant n'est pas propriété du couple comme chez les sédentaires européens, mais fait partie d'une communauté.

      

    Pour beaucoup de sédentaires, les Bohémiens servaient de Père Fouettard vis-à-vis de leurs enfants qui avaient alors la trouille de les approcher tellement on racontait de choses étranges et anormales à leur sujet.

    Les marginaux ou autres gens aux moeurs originaux sont bien souvent utilisés à dessein par la société. Cette dernière ne leur rend guère que des coups de bâton ou des séjours au mitard.

      

    **********

      

      

         " Les Tziganes, voyez-vous, c'est une race à part, pas des gens comme vous et moi. Ils sont capables de tout. On dit même qu'ils volent les enfants. Oui... et qu'ils les mangent. Remarquez, moi, je ne les ai jamais vu faire, bien sûr. Pourtant, du moment qu'on le dit... Faut se méfier. Il n'y a pas de fumée sans feu. "

      

    Dans le roman de Bertrand Solet, D'où viens-tu Tzigane ? (page 19), Robert Laffont, 1970.

      

     

    **********

     

    Anti-tsiganisme primaire au début du XXe siècle ds l'ouvrage de J.-M. Rousseau, L'étang enchanté :

     

    [...]

    - Vous aimez les enfants ? reprit Ludolphe.

    - Beaucoup, et vous n'êtes pas sans savoir que depuis quelque temps, il en est disparu plusieurs.

    - Ah ! continua son interlocuteur d'un ton différent, tout est possible. Il passe des gens de Bohême, des Egyptiens qui s'en emparent pour leurs tours et leurs jongleries. Les parents n'ont qu'à les mieux garder... Pour en revenir à ce que je disais tout à l'heure, ménagez-moi une entrevue avec ce vieil Hairaincourt. J'aurais t}ien pu lui envoyer une lettre, mais je suis brouillé avec l'écriture, et nos dames, ma femme et ma fille, répugnent de me servir de secrétaire. Tandis qu'en conversant, on s'entend en trois mots. Donc Père ermite, je compte sur vous.

    [...]

     

     

    ... Mais les parents en sont quitte pour une leçon de morale ! D. Toulmé le 19/08/2009

     

     

     

    Dernièrement mis à jour le 19/08/2009

     

     

     

    Liens :

    * Trafics, rapts et vols d'enfants aujourd'hui : http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=244262 (consaguinité, stérilité, pauvreté)

      

    * La rumeur d'un réseau de Roumains spécialisés dans le rapt et le trafic d'organe, expliquée et démontée par le Hoaxbuster

      

    * Quelques enfants des années trente qu'on aurait pu croire kidnappés, mais qui choisirent d'eux-même le Voyage et ses bonheurs, Hakkini Bougouri un roman, et Jan Yoors, pour de vrai.

      

    * Ces bébés qu'on achète ou que l'on vole : romantisme dramatique au XIXe siècle

      

    * Comment l'on fait obéir les enfants aux dépends d'un pauvre hère : Champalu le Père Fouettard de son époque

      

    * Une enquête par Danjou dans le magazine Détective, en 1936

      

    * Un enfant qui n'eut pas la "trouille" des Bohémiens, Jan Yoors qui partit avec eux découvrir la vie

     

    Enfant enlevé par des nomades, Le Petit Journal 585, février 1902

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